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Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) |
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Sujet: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) Jeu 7 Mai - 2:22 |
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L'heure était finie. Légèrement crispés, les prisonniers se dépêchaient de quitter la salle de travail, en faisant bien attention à ne pas faire un seul faux pas. C'était comme cela à chaque fin de cours... Tout particulièrement ceux donnés par le dénommé 'Claque les bottes', le Gardien à l'accent allemand et aux manières étranges. Étrange ? Ah... Si seulement il n'y avait que cet homme là, d'étrange, à High Creek... Mais malheureusement non. Tout cet endroit, cette forteresse dont personne ne semblait sortir, cette vieille battisse grisée par les ans, ainsi que les gardiens et quelques uns de ses pensionnaires, tout était étrange et inquiétant. Étant là depuis quelques semaines, Leyon avait entendu bien des rumeurs sur cette prison, et avait été témoin de bien des choses troublantes : disparitions mystérieuses de pensionnaires, prisonniers dans un piteux état après avoir passé du temps en compagnie de Gardiens, quelques cris venant troubler le silence de la nuit,... il avait même vu une fille se déshabiller dans les couloirs... Dans la cour assis contre le mur, il écoutait souvent les quelques discutions sur ces sujets que pouvaient avoir certains prisonniers, mais il n'avait jamais cherché à en savoir plus. A quoi bon se faire encore plus peur, en se plongeant dans les histoires sordides, peut-être réelles, racontées par les autres ? De plus, il n'avait parlé à personne d'autres qu'à Oryon, depuis son arrivée... Et ce que ce dernier lui avait dit lui avait fait clairement comprendre qu'au plus on se tenait loin des Gardiens, au mieux on pouvait se porter. C'est ce qu'il faisait. Et jusqu'à aujourd'hui, jamais il n'avait eu de problèmes avec eux. Jusqu'à aujourd'hui...
En moins d'une minute, tout les prisonniers avaient décampés. Tous, sauf deux. Oh, non, ils ne restaient pas par plaisir, mais par obligation... Se levant lentement de sa chaise en jetant un regard furtif vers Oryon, Leyon s'approcha du bureau de Claque les bottes, en réfléchissant à ce qu'il avait fait. A ce qu'Ils, avaient fait. A la raison pour laquelle ils allaient sûrement passer un sale quart d'heure... Au début du cours, l'allemand avait distribué des copies. Une évaluation d'histoire... Après une petite discussion quelques jours auparavant dans leur chambre, les deux adolescents en étaient convenu qu'ils essaieraient de s'aider pour les évaluations. De toute façon, ils le savaient l'un comme l'autre, s'ils travaillaient seuls, ils auraient sûrement eu les moins bonnes notes de la classe, étant donné qu'aucun des deux n'avait poursuivit ses études jusqu'au bout... Et comme ils le savaient, les élèves qui obtenaient les moins bons résultats devaient malheureusement en assumer les conséquences, pendant des cours particuliers, desquels ils ne sortaient jamais indemnes... En se passant quelques réponses, à condition que tout se passe bien, ils c'étaient dis qu'ils arriveraient au moins à avoir des notes convenables. Ce devoir surveillé avait été un moyen de tester leur technique, et cela n'avait pas fonctionné... Pendant que tout le monde écrivait, Oryon c'était penché vers lui et lui avait demandé quelques renseignements en chuchotant tellement doucement que même le jeune blond avait eu de la peine à comprendre ce qu'il disait. Mettant une main devant ses lèvres pour diriger ses paroles vers l'oreille de son voisin, Leyon s'était figé immédiatement. Le tintement des clés du Gardien s'était stoppé, puis il croisa son regard d'acier... Non, leur conversation n'était pas passé inaperçue malgré leurs précautions... Et l'allemand avait eu l'air de prendre un malin plaisir à leur annoncer leur convocation pour la fin du cours... Et maintenant, c'était l'heure...
Le blondinet s'arrêta à un mètre du bureau, les mains dans le dos jouant nerveusement avec sa mitaine, la tête légèrement inclinée vers le sol. Tout comme lorsqu'il avait attendu le verdict, au tribunal... Peut-être qu'aujourd'hui, les rumeurs qu'il avait entendues allaient se confirmer pour lui dans les minutes à venir... Essayant de dompter l'inquiétude -ou la peur- qui montait en lui, il se décida à rompre le silence et réussi à prononcer quelques mots légèrement tremblants, ne se préoccupant même pas si l'autre fautif était à ses côtés.
- Vous vouliez nous voir, Monsieur...
|Désolée pour le retard et la qualité, je sais jamais comment commencer les sujets >< Si quelque chose ne va pas, prévenez moi =)|
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Matthias Anstern
Identité Âge: 27 ans Relations:
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Sujet: Re: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) Sam 9 Mai - 16:10 |
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Les clés, dans la main du Gardien, avaient repris leur rythme. Gehend. Juste ce qu'il faut de lenteur pour être en dessous d'un tempo tout à fait normal à l'oreille humaine. Une tonalité qui, par essence, semblait sévère, sourde, orageuse. Droite, gauche, droite. Elles changeaient de face et sautaient d'un côté à l'autre de la main soulignée de cuir avec la régularité automatique, dérangeante, qu'on connaissait à Anstern. Il s'était levé, et contemplait le tableau noir maculé de craie. Son écriture y trônait, là, au centre, pour les titres. Droite, régulière, sans anicroche. Tout aussi anormale dans sa trop grande précision que l'allure entière de l'Allemand. A croire qu'il avait été modelé ainsi, adulte, sans passer par ces phases trop humaines où l'on se fait dessus, où l'on hésite, où l'on est imparfait. Non, il n'y avait aucune trace d'hésitation, de doute, de défaut en lui. Il était une machine à l'image du lieu. Froid, venu d'un autre temps. A l'apparence élégante -Bien que la bâtisse, elle, fut défraîchie. Et comme cette bâtisse, regarder à l'intérieur était un plongeon vers l'Enfer. Des limbes glaciales et humides, loin de l'image brûlante qu'on s'en fait. Quelque chose d'ombrageux, à l'odeur de moisissure, bien qu'on n'en voie nulle trace encore. Sous l'écriture rigide d'Anstern, s'étendaient celles tremblantes et appuyées des élèves interrogés. Ils s'étaient tous appliqués, pourtant. On pouvait voir, en marques sombres sur la poussière noire, les formes des mains moites qui avaient cherché le soutient du tableau contre le regard du professeur. Trahison moite de leurs peurs agglutinées.
Avec la lenteur contemplative des monstres placides, le Keiser se détourna des écrits éphémères, pour poser tout le poids de son regard vers les deux jeunes gens. Resquilleurs. Tricheurs. Ils avaient enfreint la loi. Et peu importait, pour Claque-les-Bottes, quelle loi. Il suffisait d'avoir voulu la dépasser, et le couperet tombait. Il avisa le premier. Il avisa le second. Ce regard avait quelque chose de transperçant. De très désagréable. Il toisait les personnes comme des mécanismes, comme s'il les démontait déjà en pensée. Décryptait tous les signes qu'un être vivant laisse suinter de lui même. Les clés disparurent dans un revers de veston, avant qu'il ne soit -Parfaitement- réajusté. Ce jour, il n'avait pas eu besoin de vérifier les copies pour savoir s'il allait devoir redresser quelques "pensionnaires". Ce jour, il avait là deux individus de choix qu'il n'allait pas laisser repartir sans que la loi ne soit gravée en eux en lettres humiliantes et poisseuses de sang. Il appliqua ses mains, lentement, doigts bien écartés sur le bureau. Son attitude était celle de celui du musicien qui accorde son instrument. Et ses yeux laissaient préjuger de la symphonie qui allait se jouer.Certes. Vous n'ignorez pas pourquoi. Sec. Cinglant. Un coup de fouet verbal.Épargnez-moi vos excuses. Dites moi lequel d'entre vous a eu cette idée. Diviser pour mieux régner. Forcer à la séparation, à l'affrontement. Ne jamais laisser des liens se tisser qui ne soient ceux de la rivalité entre eux. Pour la cours eà la survie. A la sortie, pour les plus chanceux. A l'oubli, pour ceux qui l'étaient encore un peu. A ces mains aux doigts écartés, là, sur le bois, pour celui des deux qui serait le moins convainquant. Les clés ne tintaient plus, pas davantage que les bottes. Il restait les battements de coeur, à présent. Et si ceux d'Anstern restaient de cette même régularité de métronome que toujours, sans doute qu'il n'en était pas de même pour eux.
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Invité
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Sujet: Re: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) Sam 16 Mai - 23:41 |
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Quelle erreur... Quelle terrible et stupide erreur. Comment avaient-ils put avoir une idée pareil. Oh mais oui, biensur. Le calcul avait été si simple. S'ils ne s'aidaient pas, ils n'avaient pas la moindre chance de réussir. Tout deux étaient dans cet enfer depuis trop peu de temps pour connaître leurs leçons, trop peu de temps pour avoir rattrapé les années de retard qu'ils avaient pris et acquérir le niveau exigé par ces gardiens sadiques qui ne demandaient souvent rien de plus qu'un échec pour pouvoir dégourdir leurs poings. Le plan aurait put marcher. Ils auraient put avoir une bonne note, si le gardien ne s'était pas aperçu de la tentative de triche.
Quelle tristesse... Quel malheur... Ils s'étaient simplement dit que s'ils ne tentaient rien, ils seraient punit, battus, voir pire. S'ils essayaient, ils auraient une petite chance de s'en sortir indemne. Car Oryon savait de quoi ils étaient capable. Il savait ce qu'ils avaient à redouter en cas d'échec. Chaque nuit ces souvenirs cauchemardesque revenaient le hanter dans l'obscurité de la cellule, chaque nuit il revivait cette journée maudite et quelques blessures sur ses bras la lui rappelait sans cesse.
Et c'est pourquoi il avait peur, très peur. Il s'était avancé vers le bureau et était resté légèrement en retrait de Leyon. Il n'arrivait même plus à avancer tant la terreur le tétanisait. Il ne disait plus un mot, il ne respirait même plus. Il transpirait la peur, il tremblait cette peur, il affichait cette peur. Bien heureux devait-être ce gardien de pouvoir jouir d'une telle image !
Le gardien leur lança quelques paroles, et une question. Le doute envahit son esprit. Que devait-il faire ? Il pouvait toujours le dénoncer, c'est ce qu'il aurait sans doute fait... En d'autres circonstances. Il avait vu... Et ne souhaitait cela à personne d'autre. Son regard emplis d'effroi dirigé vers le visage du placide gardien, il dit d'une voix tremblotante.
- C'est moi.
Aussitôt ses yeux quittèrent ceux du gardien. Il se sentait faible, et incapable de le défier. Et déjà il regrettait d'avoir lâché un tel mensonge. Embrouillé par cette terreur sans mesure, il ne savait déjà plus pourquoi il avait eu une idée aussi stupide. Ha... Si... Ca lui revenait. Il ne voulait pas que Leyon souffre pour si peu. Il se disait pouvoir le supporter, au point ou il en était. Oryon et Leyon partageaient la même cellule. Ils étaient souvent ensemble, et pourtant ils se connaissaient à peine. Peu après son arrivée en prison, Oryon s'était soudainement renfermé. Il était devenu anxieux et peu en clin à se faire des amis. Ce qui ne l'empêchait pas d'apprécier la compagnie de Leyon. C'était un gars sympa, lui, et il se disait qu'il ne méritait pas de subir le même sort que lui.
- J'ai.... Ajouta-t'il en s'avançant aux côtés de Leyon.
- Je lui ai demandé... De m'aider...
Quel sacrifice inutile. A tout les coups cela ne marcherait pas, se disait Oryon. Mais il était trop tard à présent. S'il ajoutait le mensonge à son acte, la sanction ne serait que plus terrible. Alors il devait assumer, bien qu'il regrettait déjà son choix. Si Leyon s'en sortait, il pourrait toujours le remercier en prenant soin de lui... Une fois ce qui restera d'Oryon de retour dans la cellule.
- Leyon ne voulait pas, mais je l'ai forcé.
Oryon tremblait, il était même au bord des larmes, mais parvenait à se retenir. Ces mots furent les plus difficiles à sortir, car ainsi il ajoutait un délit à sa liste, et ainsi ajoutait une peine à sa punition. Il avait peur, le pauvre petit.
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Invité
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Sujet: Re: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) Jeu 28 Mai - 2:30 |
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La question que leur posa le gardien raisonna dans sa tête. Qui avait eu cette folle idée en premier... Au départ, cela lui avait semblé être un plan super, même nécessaire à leur survie, mais ils avaient oublié de préparer une chose primordiale... Un plan de secours. Le fait qu'ils puissent se faire prendre ne leur avait pas traversé l'esprit. Enfin... Si, surement, mais ils n'avaient surement pas voulu y croire... Cela aurait anéanti le minuscule espoir qu'ils avaient de s'en sortir lors des controles. Et pourtant, ils auraient dû en prévoir un... Oh oui, ils auraient dû. A ce moment précis, cela leur aurait été bien utile. Perdu dans ses pensées, il cherchait une réponse... Il fallait qu'il se dépêche... Mais que dire ? Rejeter égoïstement la faute sur Oryon, alors qu'il avait déjà assez souffert ? Se dénoncer et subir les foudres de Claque les Bottes ? Non... Il ne pouvait décider... Il tremblait, il avait peur, peur de la suite... Se fut finalement Oryon qui trancha, décidant lui même de porter le chapeau. Leyon tourna vivement la tête en sa direction, ses yeux emplis de larmes brillant d'étonnement et de reconnaissance. Il ne comprenait pas pourquoi il avait dit ça. Le blondinet était près à le dénoncer croyant qu'il ferait la même chose, mais non. Il ne l'avait pas fait. Il c'était accusé de la faute, et ajoutait à sa faute un délit plus grave pour innocenter totalement Leyon... Pourquoi disait-il tout ces mensonges, alors qu'il savait que la sanction serait deux fois plus lourde ? Il avait déjà tellement souffert lors de sa dernière confrontation avec un gardien... S'accuser et encaisser les coups à sa place était vraiment courageux, généreux de sa part... Il ne pouvait pas le laisser dans cette situation. Il ne pouvait pas sortir de la salle en sachant que son compagnon allait surement revivre l'invivable, ressortir de cette salle comme tout ceux qui y sont restés avant lui, et qui ont payé pour leurs erreurs. De toute façon, le Gardien le laisserait-il quitter la pièce ? Il n'en savait rien... Peut-être y avait-il une toute petite chance pour qu'ils sortent tout les deux maintenant, s'ils employaient les bons mots ? S'ils s'excusaient ? Impossible... le gardien, placide, n'écouterait même pas leurs excuses. Ces êtres n'avaient plus de coeur depuis bien longtemps, ce qui les intéressaient semblait être la souffrance, la correction, et remettre dans le droit chemin par tout les moyens... Avaient-ils oubliés qu'avant, ils devaient être comme eux ? Des jeunes à problèmes ? Car personne, à son avis, ne peut décider de devenir gardien dans un tel endroit de son plein gré... Il faudrait vraiment être fou pour le faire. Ou sadique ? Peu importe. Là n'était pas la question. Leyon avait maintenant deux choix : soit demander à partir seul et tourner le dos à son complice, son ami, soit demander grace et tenter le tout pour le tout, et peut-être sortir tout les deux de là indemnes, bien qu'il n'ait que très peu d'espoir... Il pouvait partir, lui... Grace à Oryon, il n'était pas fautif. Alors que ce dernier, lui, c'était attribué deux fautes : la triche, et la menace. Il pouvait toujours aussi dire que ce n'était pas Oryon le fautif, mais lui, mais le gardien n'hésiterait surement pas à les punir tout les deux.
Après quelques secondes à fixer Oryon en réfléchissant, il baissa la tête et prit enfin sa décision. Le tout était de la laisser s'échapper de sa gorge nouée... Il paniquait, son corps était parcourut de frissons incontrolables. Fixant maintenant Claque les Bottes de ses yeux vairons qui s'humidifiait peu à peu, il lacha enfin :
- C'est de ma faute... Je n'aurais pas dû répondre à sa question... J'aurais dû vous parler de ce qu'il voulait que je fasse... Mais je ne l'ai pas fais, je l'ai aidé quand même... C'est de ma faute, ne le punissait pas.
Il baissa les yeux, fixant ses pieds. Il c'était enfoncé encore un peu plus dans le mensonge d'Oryon... De toute façon, ils n'avaient rien à perdre. Sauf, peut-être, la vie. Mais la mort, dans un endroit pareil, devait être une bénédiction...
- S'il vous plait : Laissez-nous partir, on ne recommencera pas... Séparez-nous pendant les cours, si vous voulez... Ca arrangera le problème... On ne le refera plus. Laissez-nous sortir...
Peu importe les conséquences... Il avait fait un choix dans ses paroles, peut-être n'était-il pas le bon, mais il était trop tard, de toute façon. Il ne pouvait revenir en arrière, tant pis...
|hrp: vraiment désolée, je suis en retard|
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Matthias Anstern
Identité Âge: 27 ans Relations:
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Sujet: Re: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) Jeu 28 Mai - 22:09 |
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Deux gosses. Deux adolescents? Non. Deux mômes. La coque de maturité trompeuse que donnait la rébellion et le manque de respect des règles avait déjà fondu, vitriolée par la grande High Creek. Et non de sa main. Il manqua d'en étouffer un soupir. Ils étaient là, tous deux, armes déjà rendues, soumission déjà offerte. C'était leur place, c'était ce qui devait être. Pourtant, ils avaient tenté de le tromper, lui. De bafouer son intelligence, son astuce. C'était là une injure, et l'injure de deux loques fébriles qui n'allaient pas tarder, si elles continuaient à perdre contenance, à perdre le contrôle de leurs sphincters. D'autres en auraient été lassés. D'autres en auraient été écoeurés. Pas Anstern, pas lui. Lui, restait encore tendu, muscles noués et parés à prouver à ces idiots qu'il ne fallait pas outrepasser les règles de la seule façon dont ils pouvaient l'intégrer: La douleur. La sainte douleur expiatoire. Et lui en était le missionnaire, le faiseur, le prêtre.
Voyez-vous ça, ils cherchaient à se protéger l'un l'autre. Ils voulaient partir. Peut-être n'allaient-ils pas tarder à pleurer comme des bambins tombés de vélo. Ca aurait pu être touchant, une telle détresse. Elle coulait sur l'âme du Keiser comme la pluie sur une statue de marbre. Pas même une trace. Pas même un chemin. Leur détresse ne faisait que polir sa détermination à les forger pour être des hommes dignes, et non des lavettes couardes et traitresses. Il se redressa, et commença à contourner le bureau à pas lents. Son regard leur interdisait de bouger. De ne faire ne serait-ce qu'un reniflement. Ses articulations, il les fit craquer dans ses gants. Clac. Une fois. coup de semonce. Menace. Avertissement. Prélude. Tout à la fois.Que vous est-il passé par la tête. Il était dans le dos, rôdait tel un vieux loup qui humait deux lapins, comme hésitant devant eux, à cause de leur maigreur, et aucunement par pitié.Qu'imaginiez-vous. Que je ne verrai rien? Que c'est ça, apprendre, être studieux? Devenir quelqu'un? Les mains se levèrent, se déployèrent. Elles se posèrent, lentement, mais sans douceur aucune, sur les nuques des jeunes gens. Sans pression. Sans encore de pression. Quelque part, il était sensible qu'elles se plaçaient là dans le but de bientôt serrer. De punir les mauvaises réponses de cette douleur salvatrice, de récompenser les bonnes par sa diminution. Un jeu sordide, une partition sombre. Croyez-vous que seul compte le résultat immédiat? Je ne suis pas étonné de vos parcours, si vous pensez ainsi. Mais je vous apprendrai, dussè-je vous le graver à même la chair, à être respectueux et travailleurs. La pression, enfin, s'installa. Légère, d'abord. Juste désagréable. Sans être réellement douloureuse, gênante. Comme un bourdonnement continu. Quelque chose qui pouvait rapidement passer de l'agaçant à l'insupportable. Anstern connaissait si bien les corps. Il savait où appuyer, où toucher, pour être un bourreau. Il savait ô combien un simple carré de peau pouvait devenir l'ennemi de celui qui pourtant le possédait. Cessez vos jérémiades. Vous ne partirez pas avant d'avoir compris. Sans doute était-il palpable, encore une fois, que ce qu'il entendait par "avoir compris" ne tenait pas en quelques mots bafouillés, visage penché de peur. Non. Il lui fallait de la terreur, des suppliques, des promesses si fortes qu'elles teintaient l'âme. Et qu'importe les cris qu'ils devraient pousser avant de trouver la note juste. Ce cours allait durer sans doute longtemps. Ils n'allaient pas l'oublier.
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Invité
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Sujet: Re: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) Ven 29 Mai - 0:45 |
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Qu'allait-il leur arriver à présent ? Quelle punition aussi sadique qu'imaginative le gardien allait-il bien pouvoir trouver ? Oryon restait, quant à lui, immobile face au bureau de l'homme au regard frigorifique. Enfin, c'était ignorer les quelques frissons, tremblements et spasmes qui prenaient par moment son corps. Le stress sans doute. Le jeune garçon tourna soudainement la tête vers son camarade lorsque celui ci répondit au gardien. L'observant d'un air désapprobateur, il avait cru tout d'abord que Leyon n'allait pas jouer le jeu, qu'il allait lui aussi se dénoncer, et ainsi les mener tout deux à leur perte. S'aurait été des plus stupide, et à son grand soulagement, il l'avait tout de même compris. Il avait même on ne peut mieux joué le jeu. Un espoir, l'espoir de pouvoir repartir impuni, envahit une seconde son esprit. Mais s'aurait été trop simple, il aurait du s'en douter connaissant les gardiens. Et voir Claque les Bottes se lever pour contourner doucement le bureau lui suffit pour comprendre qu'ils n'allaient pas s'en tirer si aisément. Ils avaient fauté, il le savait. Mais il savait aussi qu'ils n'avaient pas eut le choix, que de toute façon ils auraient échoué, et qu'au final ils auraient été punis. Le jeune garçon suivit sans bouger le gardien du regard avant que ce dernier ne disparaisse de son champs de vision. Il n'osait plus bouger, il n'osait même pas se retourner, il n'osait pas imaginer ce qu'il allait subir à présent... Pris de panique, il chercha un instant à capter le regard de son compagnon... Pour se rassurer sans doute, pour se dire qu'il n'était pas seul.
- On aurait loupé le contrô... Murmura-t'il avant de s'interrompre soudainement lorsqu'il sentit les tentacules du gardien s'abattre avec vigueur sur sa nuque.
Il sursauta. Son regard se détourna de celui de son compagnon pour se réorienter droit devant lui. Il y avait le tableau, quelques mots écrits dessus à la craie blanche, et il y avait cette main qu'il sentait sur sa nuque. Cette main... Il ne sentait qu'elle, il ne pouvait même plus penser à autre chose, comme si cette faible pression paralysait sa pensée.
Le gardien critiqua aussi leur façon de voir les cours. Il prétendait avoir cerné leur personne, la raison pour laquelle ils étaient ici. Oui, Oryon avait peur, très peur même, mais il n'aimait pas qu'on critique sa façon de faire, sa manière de vivre. Prenant son courage à deux mains... Ou disons plutôt "cessant d'utiliser la moindre fonctionnalité de son cerveau", il dit:
- Ce n'est pas aussi simple. Et ça n'a rien à voir avec la raison pour laquelle on est là...
Pourquoi avait-il dit cela ? Il se le demandait déjà. Peut-être que le gardien n'en tiendrait pas trop rigueur. Ou peut-être que cela allait servir de chef d'inculpation... Une nouvelle excuse pour lui infliger quelques douleurs inutiles.
Il se mis à trembler, quelques larmes coulèrent le long de son visage. Il tourna à nouveau la tête vers son camarade. Il semblait anxieux, effrayé, paralysé, mais il esquissa un furtif sourire avant de se retourner pour faire face à son tortionnaire. Il n'ajouta rien, ne dit pas un mot de plus. Il avait compris qu'une excuse ne servirait plus à rien.
Il était prêt. Ou pas... Peut importait.
Dans un sens, il se sentait fort, endurcit...
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Invité
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Sujet: Re: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) Mer 17 Juin - 22:05 |
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Quelle naïveté... Quelle stupidité... Et dire que pendant un instant, il avait cru que le Gardien allait fermer les yeux sur leur erreur, les laisser quitter cette pièce sans encombres, sans dommages... Mais non, bien évidemment, cela aurait été trop beau... Le Keiser se leva, éteignant la dernière lueur d'espoir en laquelle ils croyaient. Ils devraient assumer les conséquences de leurs actes, si anodins fussent-ils. Les bottes claquaient au sol, froidement, sèchement, à l'image de leur porteur... Leyon ne répondit rien à ses questions. Qu'avait-il à répondre, de toute façon... L'homme ne comprendrait pas. S'il parlait, il risquait d'aggraver les choses. Il fut bien surpris d'entendre son compagnon tenter tout de même une explication... Il tourna le regard vers lui, les larmes aux yeux. Avant que la main du Gardien ne se posent sur leur cou. Tout à coup, le jeune homme ferma les yeux, parcouru de frissons. Ce contact... Il n'écoutait plus vraiment les paroles de leur bourreau, trop focalisé sur cette main gantée, là, posée sur sa peau fragile, et dont l'étau se resserra après quelques paroles, faisant gigoter un peu le blondinet alors prit de tremblements intenses. Tant de souvenirs... Le cuir sur sa peau... Cette matière, il l'avait toujours détesté. Il l'avait fuit, même. Il était parti de chez lui pour y échapper. Échapper à la souffrance qu'elle lui avait déjà fait endurer, à cause de son père. Tout ses coups de lanière qu'il avait reçu... A croire que tout les tortionnaires avaient les mêmes tendances... Il avait fuit son chez lui alors qu'il était promis à un bel avenir, et tout ça en partie à cause de l'école. S'il n'avait pas abandonné les études, s'il avait continué à travailler et suivre les cours malgré l'attitude horripilante de ses parents et la honte qu'il éprouvait à faire partie de cette classe sociale pour qui tout était dérisoire, il n'en serait pas là aujourd'hui. Il n'aurait pas à revivre ça... De ce qu'il savait, de ce qu'il avait vu, Claque les Bottes n'était pas le plus tendre des Gardiens... et sûrement pas le plus compréhensif. Un flot de souvenirs l'assaillait brutalement, de vieux souvenirs qu'il pensait enfouit à jamais. Lors de son jugement, il avait cru que rien ne pourrait être pire que ses années passées au sein de sa famille. Depuis son arrivée et au fil des jours, son avis avait peu à peu changé... Peut-être qu'aujourd'hui, il changerait totalement et définitivement...
Quand il senti son compagnon se retourner pour faire face au Gardien, il savait que c'était tout de même une mauvaise idée. Ils auraient du rester comme ils étaient, ne plus bouger, et écouter les paroles de l'homme s'ils ne voulaient pas souffrir... Mais Leyon profita du geste de son ami pour se libérer à son tour. D’un coup, il se dégagea de la main du bourreau, mais pour faire quoi ? Partir en courant, quitter la pièce ? Non… Stupide… il serait puni à un autre moment, dans ses cas là… et bien plus sévèrement. Et il ne pouvait laisser Oryon seul. Il ne pouvait faire marche arrière, ils ne pourraient que subir… Après la remontée de souvenirs qui l’avait assaillit, il ne se sentait même plus assez fort pour marcher… Sans qu’il s’en rende compte, des larmes avaient perlées sur ses joues. Accablé, le cœur battant la chamade, il appuya ses deux mains à plat sur le bureau que l’allemand avait quitté quelques instants auparavant. La tête baissée, rentrée dans les épaules, il hoqueta :
- S’il vous plait… On a compris que c'était une mauvaise idée, qu'on aurait rien dû tenter… Mais en même temps, ça n'aurait rien changé... Vous nous auriez punis quand même... On aurait loupé le controle quand même, comme a dit Oryon... Laissez-nous, et on se rachètera la prochaine fois…
Ses doigts se crispèrent un peu sur le bois, tandis qu’il se rendait compte de ce qu’il venait de faire… S’échapper des griffes du Gardien, de ses mains gantées, sans raison… Sans but. Ses paroles avaient surement été de trop aussi... Un minuscule signe de rébellion… Qui risquait de lui coûter cher.
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Matthias Anstern
Identité Âge: 27 ans Relations:
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Sujet: Re: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) Jeu 2 Juil - 3:09 |
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Il était amusé. Oui, amusé de leurs fiertés imbéciles, de croire que leurs petits éclats de rébellion pourraient protéger leurs âmes, faibles mécanismes indolents qui se débattaient devant lui. Ils avaient osé tenter de se libérer de lui, alors il écarta légèrement les mains, un sourire se dessinant à ses lèvres. Il aurait pu les trouver touchants, les trouver presque braves, ou insultants. Il ne ressentait rien de particulièrement précis de cet ordre. Non, il n'y avait en lui que la mélodie montante d'un Requiem pour ces garçonnets pleutres et leurs avenirs qu'ils traçaient en même temps qu'un chemin salé sur leurs joues.
C'est presque avec détachement alors, qu'il leva encore légèrement les mains, avant de les abattre sur leurs visages, écrasant larmes et chairs, avant de les écraser l'un contre l'autre. Un geste simple, comme allant de soit, une évidence mécanique, une réponse sereine et violente. Cuir contre peau, os contre os, faible contre faibles broyés par le fort. La première leçon sur l'ordre naturel des choses. Il lui faudrait être patient pour sculpter de ce matériau trop tragédien pour être mâle en un Homme qui mériterait ce nom... Ou en carcasse vide, qui redeviendrait poussière, bientôt. En cet Enfer il n'y avait guère de choix. Condamnés de leurs congénères, livrés aux mains avides de démons sous forme d'humains.
Il les toisa ensuite, les mains revenant à hauteur de son torse, ouvertes, offertes, en semonce. Le second coup pourrait ne pas tarder, et il fallait qu'ils le sentent, le vivent, le sachent d'instinct. Oui, ils courberaient la nuque face au Faiseur. Lâcha-t-il d'un ton ferme, sans équivoque. Les gants crissèrent quand les doigts craquèrent, comme pour appuyer son propos.Peu m'importe quelle faiblesse vous a menés ici. Vous y êtes à présent, et mon rôle est de faire de vous des gens de valeur. Ce que vous n'êtes pas. Et puisque vous refusez de le comprendre, je vous l'expliquerai de la façon qu'il conviendra pour que ça s'imprime dans vos cervelles. Tout comme la rigueur dans mes leçons. Nous entendons-nous bien? Un sourire, fin, froid, plus appuyé. Le vieux loup en lui se pourléchait les babines, alors que l'artiste les guettait d'un oeil cherchant la faille, ou, plus exactement, cherchant quelle faille exploiter en premier lieu, afin d'en faire surgir une substance plus noble. Il fallait être méticuleux, et à ce jeu Anstern était roi.La triche est autrement plus grave qu'un échec. Vous aurez à me rendre un autre devoir, que je vous laisserai faire en commun. Ceci pour l'échec. Voyons pour la triche. Avez-vous bien compris ce qu'il en retourne? Ce sont de vos entrailles qu'il en retourne, laissa-t-il ses yeux achever, avant que le mur ne se referme et qu'ils ne laissent plus rien filtrer d'autre que sa détermination et son sérieux clinique. Il était leur médecin, et il fallait amputer. Ses mains étaient déjà prêtes. Eux, semblaient l'être moins. Il n'y aurait pas d'anesthésie. Tout juste leur offrait-il de pouvoir s'exprimer encore, sauver ce qui pouvait l'être, par la soumission au diagnostic. Car ainsi il était, et ainsi il devait être. La prochaine fois, ils écouteraient et apprendraient. Et la symphonie en lui s'envolait, se rendant avec légereté sur le second acte. Là où la violence se révèle, là où l'ire des Seigneurs s'abat sur ceux qui avaient cru pouvoir leur échapper. Puissent-ils se repentir et ne plus ni pleurer, ni gémir, car il n'y aurait plus de pitié. Pas la moindre. Jamais.
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Invité
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Sujet: Re: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) Sam 18 Juil - 2:05 |
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[Désolé pour le retard, je manquait un peu de motivation]
Le choc avait raisonné dans sa tête comme s'il avait été dans le clocher de Notre Dame un jour de mariage. Oryon vacilla, sembla s'effondrer, mais se redressa au dernier moment. Il était un peu sonné, il avait un peu mal aussi, mais surtout il avait peur. Peur de ce qu'il allait advenir, peur de finir comme... l'autre. Mais surtout, il avait peur de se soumettre... Il avait honte de se soumettre. Alors il n'écoutait même plus ce que ce gardien débile lui disait. De toute façon, il savait ce qu'il disait, et il savait que la bonne réponse serait toujours le silence. Baisser les yeux, rester immobile, c'est ça que ces fichus gardiens voulaient... Rien d'autre.
Alors il ne fit rien, ne dit rien, mais il le pensait si fort... Quelle tristesse d'en être arrivé là. Comment pourrait-il s'en échapper ? Comment pourrait-il y survivre ? Il ne savait même plus combien de temps il avait à passer ici. Peu importe après tout, quelqu'aurait été la durée, chaque nouvelle semaine semblait être un supplice. Pouvait-il s'échapper ? Non... Peu probable...
Alors, il pleurait... Simplement, il pleurait. C'est certainement ce que le gardien voulait voir... Non ?
Le gamin hocha la tête. Pourquoi ? Il ne le savait pas lui même. Encore chamboulé par le choc, il ne fallait pas chercher de raisons à ses paroles. Etais-ce la folie qui le guettait ? Il semblait soudain autiste. Il faisait chaud, là dedans... Tout plongé dans son propre esprit, il n'avait plus à supporter la froide présence de Claque les Bottes, ni celle de l'autre gamin. Il l'avait rencontré il y a si peu de temps. Maintenant, ils étaient là, ensemble, à supporter tout cela. Etait-ce sa faute ? Non, certainement pas. Etait-ce celle d'Oryon ? Un peu plus probable.
M'enfin...
- Oui, Dit doucement Oryon. - Non... Dit-il ensuite.
Il leva les yeux vers le gardien. Des yeux livides, des yeux sans vie, les yeux d'un être sans âme... Mais surtout des yeux emplis de terreur, des yeux envahit par un flot intarissable de larmes.
- J'aimerais rentrer chez moi. Dit-il innocemment et passivement au gardien. - Je... Je....
Semblant reprendre ses esprits, il plongea son regard dans celui de son compagnon.
- Leyon... S'il me tue... Ne regarde pas.
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Sujet: Re: Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) |
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Le silence est d'or... (Matthias & Oryon) |
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