|
|
El Mortel Tango || [Aiko] |
|
|
Auteur |
Message |
Leopold Von Sacher Masoch
Identité Âge: 19 ans Relations:
|
Sujet: El Mortel Tango || [Aiko] Sam 11 Avr - 1:53 |
|
|
*Sboom, boom… …Sboom, boom…* Putain… qu’est-ce qu’il s’ennuyait. Il balançait sa balle contre le mur, inlassablement. Une nouvelle, Aiko lui en avait confisqué une mais il en avait d’autres – ha ha. Il espérait que le gardien finirait par passer, agacé du bruit. Mais il n’en fut rien, et sur les coups de 3h, Leopold décida d’arrêter. Il n’arrivait pas à trouver le sommeil. Il décida de faire un peu d’exercice ? Non, toujours rien. Il ouvrit son armoire et entreprit de ranger ses vêtements. Un peu de maniaquerie sur les bords. Toujours rien. Assis sur son lit, il regardait son armoire, impeccable et carré avec dépit. Il soupira. Il se redressa et, prit d’une soudaine envie échangea son ensemble chemise / pantalon contre une de ses tenues en cuir – il dormait en pyjama comme tout le monde, mais quel manque de goût de recevoir Aiko en pyjama.
Après s’être élégamment coiffé, avoir vérifié qu’il était correctement habillé – son haut en cuir noir, avec le masque, un pantalon en cuir également et non, pas collant, et des bottines de la même couleur et de la même texture, il leva le bras droit, fit mine d’étreindre une main inconnue, et de celle qui lui restait libre, il la posa sur une hanche tout aussi inconnue. Il entama alors les pas d’une valse. Il tourna un moment seul puis soupira de nouveau : c’était pathétique. Après tout, il y avait une salle de bal, non ? Bon, c’est sûr, il aurait pu choisir une heure moins tardive et un peu plus rassurante – genre, de jour, mais puisqu’il n’arrivait pas à dormir… Il passa une bonne poignée de minute à se donner du courage, théoriquement, il n’avait rien à craindre à cette heure. Enfin, « théoriquement »…
Avec un peu de chance, les autres détenus, pour la majorité, seraient en train de dormir. Puis pour les gardiens, il devait y avoir des rondes. Il faudrait être attentif et prudent, mais ça devrait être jouable. Il croisa les doigts et sortit de sa chambre. Génial, quasiment aucune lumière si ce n’était celle de la Lune à travers les fenêtres. Réconfortant… Leopold jeta un œil à droite et à gauche pour vérifier que le couloir était désert. Bon, c’était un bon début. Il le traversa et prit les escaliers afin de rejoindre l’aile abandonnée. Une phrase pour décrire 10 minutes de galère, vive l’écriture. Le pauvre africain était terrifié, les ombres que le peu de lumière n’arrivait à disséminer étaient particulièrement effrayante. Leopold essayait de se concentrer et de rester maître de soi. Lol quoi. Il focalisait son énergie sur son ouïe, afin d’entendre s’il était suivi ou repéré. C’était là le seul moyen qu’il avait trouvé de se rassurer – la rationalisation ayant échouée.
Il arriva enfin à l’aile abandonnée. Soupir de réconfort, mais il ne devait pas crier victoire trop vite. Ses yeux s’étaient habitués à la pénombre, mais il avançait avec précaution et lenteur. Il était arrivé jusque là à masquer le bruit de ses pas, mais l’aile était trop vieille et endommagée, et le bois n’était pas souple. L’adolescent faisait des efforts monstres pour que ses bottines fassent craquer le bois le moins possible, mais ce n’était pas le plus évident des exercices. Finalement, il parvint à la salle de bal, étonnamment vide. De grandes fenêtres laissaient passer la douce quoique pâle lumière de l’astre de la nuit. Leopold se permit de prendre de grandes inspirations. Bizarrement, la salle était un peu plus accueillante que le reste de la maison, sûrement parce que la lumière y pénétrait plus aisément et s’étalait plus densément. Il n’y avait que peu de coin d’ombre.
Bien que c’était pas encore ça niveau éclairage, l’africain pouvait distinguer les traces de l’incendie passé. On avait aménagé l’espace de manière à pousser les débris dans les coins, histoire d’avoir de la place pour les potentiels bals ou soirées. Leopold alla voir dans les décombres s’il n’y avait pas quelques candélabres. Miracle il y en avait. Sans bougies bien sûr, mais bon, c’était pour l’ambiance. Il les posa sur une table relativement neuve et intacte, sûrement aménagée après l’incendie. Il retourna fouiller un peu, peut-être y aurait-il d’autres choses pour compléter la déco…
|
|
|
|
Aiko Maori
Identité Âge: 23 ans Relations:
|
Sujet: Re: El Mortel Tango || [Aiko] Dim 12 Avr - 0:33 |
|
|
Il avait surgit, rapide et silencieux. Un morceau de cauchemar expulsé d’un rêve, monstre prélat de tentacules attendant son heure dans l’ombre. Juste le gris de regard qui avait brulé l’obscurité, détaillé la silhouette farfouillant dans un coin. La main avait saisit le col de la tenue cuir noir, avait tiré en arrière jusqu’à lui en faire perdre l’équilibre. Puis on avait frappé dans ce corps rendu au sol, de cruels coups de pieds sans sens, nets et tranchants. De cette expertise douloureuse de ceux qui savent faire mal. Pas une voix pour expliquer, pour dicter cette conduite de colère telle qu’elle en émanait directement de cet assaillant dont le contre jour de la lune cachait le visage. Juste le silence amer, et la respiration rauque de Leopold.
On l’avait attrapé par la cheville, l’avait tiré sans ménagement jusqu’au centre de l’immense salle de bal avant de le laisser là.
Le sourire d’Aiko, découpé par l’astre. A la lumière blafarde, le japonais perdait toute couleur, se teintant de ce gris monochromatique qui le faisait presque appartenir aux murs. Un minotaure déguisé en son domaine, fier d’avoir depuis longtemps coupé le fil d’Ariane rattachant à tout espoir de sortie. Les bras croisés sur le torse, du rouge à ses bottes, il détailla longuement Leopold, s’abreuvant de toutes ces réactions, du moindre souffle. Il lui avait fermé le clapet ? Vraiment ? On ne joue pas avec quelqu’un comme lui sans en assumer les conséquences. Ils n’étaient tous que des vermines, se détacher du lot valait pour un passeport en enfer dans sa réserve personnelle de cas à briser.
Une petite Barbie aux cheveux blonds.
La voix était rauque, grave et toujours grésillante, comme s’il y eu plusieurs personnes à prononcer ces quelques mots.
« Allons bon, vermine. Tu sais quelle heure il est ? »
Il s’agenouilla, inclinant la tête sur le côté pour lire l’expression de Leopold malgré la pénombre. Pourtant le sourire l’avait déjà quitté, on ne rigolait pas avec les principes de Mr.H, ni même avec la discipline.
« Trois heures du matin. En sortant de ta chambre, tu t’es offert en pâture abruti. Tu pensais vraiment que j’allais passer toute ma vie à écouter tes histoires hein ? Assit dans ton bordel minable ? »
Aiko glissa soudainement sa main dans les cheveux clairs, les agrippant et relevant le visage du prisonnier vers lui. Il plongea son regard au travers de l’autre comme on plonge avec une lame dans la viande blanche d’un poisson, avec la délicatesse d’un viol et la compassion d’un boucher.
« Lucas Yamil Tun, tu n’as pas respecté le couvre feu. Je vais être obligé d’en faire le rapport à Mr le directeur. Maintenant relève-toi, tu me dégoutes »
S’éloignant pour l’instant du prisonnier, Aiko détailla la pièce sans la voir. Beaucoup de personnes évitaient ces lieux, ils sentaient la mort, la cendre encore brulante et tout était encore resté en place. Morceaux de bétons calcinés jonchés de morceaux de squelettes éparts, flambé dans la géhenne qui avait ravagé les lieux. Un endroit de rêve, ça avait la même consistance que l’intérieur d’Aiko. Ca sentait le souffre.
Le candélabre maintenant à la main, Aiko s’en désintéressa avant de le lancer au visage de Leopold. Puis son pied vint faucher le pied de la table qui s’écroula sur elle-même dans un nuage de poussière.
« Une fête pour tes amis imaginaires ? »
|
|
|
|
Leopold Von Sacher Masoch
Identité Âge: 19 ans Relations:
|
Sujet: Re: El Mortel Tango || [Aiko] Dim 19 Avr - 19:36 |
|
|
Hein ? Wow ! Waouch. Sans prévenir, sans faire de bruit, de la manière la plus soudaine qui soit, Leopold avait été attrapé et roué de coup. A terre il pleuvait encore des talons et des bottes dans ses côtes et son ventre. C’était plutôt du genre déchaîné. Genre le délinquant que t’as fait chier jusqu’au bout et qui se défoule sur ton presque cadavre. En rythme, Leopold expulsait des « Hun », exprimant sa douleur en même temps qu’il expirait. Il expirait, en effet…
Le jeune homme encaissait les coups, il savait qu’il le pouvait, mais on a déjà vu mieux comme partie de plaisir… Une pause. Enfin ? L’africain ouvrit les yeux que la souffrance avait tenu fermés. Il pouvait dorénavant reprendre son souffle de manière un peu plus convenable, mais de façon bruyante. En levant les yeux, il reconnu dans la pénombre Aiko. Sheitan… Il n’y était pas allé de pied mort. Vaguement soulagé d’avoir affaire à quelqu’un de connu, il posa son crâne sur le sol pour pouvoir le reposer. Seigneur…
Le japonais était souriant. Lui au moins ça l’éclatait de défoncer le pauvre adolescent – qui certes, certes, l’avait bien cherché.
« Allons bon, vermine. Tu sais quelle heure il est ? »
Oui, oui…
« Trois heures du matin. En sortant de ta chambre, tu t’es offert en pâture abruti. Tu pensais vraiment que j’allais passer toute ma vie à écouter tes histoires hein ? Assit dans ton bordel minable ? »
Plus de sourire ? Aïe mes cheveux. C’était quand même devenu beaucoup plus calme. Leopold, reprenant ses esprits commença à éprouver une sensation très agréable. Le corps commençait à faire circuler la dopamine, l’africain avait chaud. Les propos secs et durs du gardien firent naître en son ventre une douce vague de plaisir. Même les cheveux tirés douloureusement était source d’un ambigu délice. C’était loin d’être l’extase, mais la persistance physique et psychologique des coups passés était supportable, et même si en comparaison le plaisir pris était infime, il était néanmoins présent.
Oui, il faut choisir. Et Leopold avait choisit cet infime plaisir, dut-il être altérée par une douleur plus grande. Il fallait comprendre, même cette tension créée par l’obligation de regarder Aiko dans les yeux était troublante et excitante. Cependant, l’adolescent garda son sourire pour lui, le regard glacial du japonais n’aidait pas à réchauffer l’ambiance.
« Lucas Yamil Tun, tu n’as pas respecté le couvre feu. Je vais être obligé d’en faire le rapport à Mr le directeur. Maintenant relève-toi, tu me dégoutes »
Sur ces mots, il relâcha violemment la tête de Leopold. Jusqu’ici, il n’avait rien trouvé à dire, et puis, il n’avait pas vraiment envie de dire quoi que ce soit, car dès lors qu’il ouvrirait la bouche, son cerveau serait dans un temps d’action et non pas de passivité. Et lorsqu’on agit, le plaisir s’en voit réduit, voire anéanti. Donc non, jouissons pour le moment, parlons après. Mais dans sa passive jouissance, l’africain avait oublié de surveiller les mouvements du japonais – grave erreur. Il ne vit qu’au dernier moment le candélabre qui se dirigeait vers lui à toute vitesse. Il protégea sa tête en la baissant et en mettant les bras devant. Dans la manœuvre il se cogna le front mais évita de se prendre le candélabre dans la gueule. Il souffla et entreprit de se lever, comme on lui avait demandé, à l’aide de ses bras.
« Une fête pour tes amis imaginaires ? »
Maintenant debout, maintenant le plaisir évaporé, il pouvait "agir". Il s’étira un peu et se racla la gorge. Il essayait de regagnait un peu de dignité. Il fixa Aiko droit dans les yeux et, sans se démonter il ramassa le candélabre. Il s’approcha prudemment du japonais.
« C’est regrettable de ne plus avoir de table… Comment faire ma fête à présent ? » Décidément, il n’avait peut-être pas comprit que l’humour n’était pas le point fort du gardien. « Vous savez, je n’ai pas de bougies non plus. » Avec un sourire, il lança le candélabre loin devant eux – il n’était pas suicidaire. Il passa une main dans ses cheveux, avala sa salive, puis reprit la parole :
« … Et, dans votre rapport, allez-vous également préciser que vous avez dansé avec moi ? » Toujours souriant, le timbre un peu trop vibrant et sensuel, il tendit élégamment sa main au japonais.
Shall we ?
|
|
|
|
Aiko Maori
Identité Âge: 23 ans Relations:
|
Sujet: Re: El Mortel Tango || [Aiko] Dim 19 Avr - 22:40 |
|
|
Aiko le laissa s’approcher, comme un lion qui attend le courage de son ennemi pour saisir la chair d’un coup de griffe. De profil, la lumière de la lune agrandissait ses orbites, plongeait son regard dans une pénombre de cadavre, le rendait même moins humain qu’il ne le semblait déjà. C’était le silence, finalement.
Il ose se relever, il ose s’approcher comme un dompteur de serpent qui sait braver ses agaçants reptiles.
Très bien, mais le venin d’Aiko était le plus corrosif de tous. Il taillait dans les veines, rongeait artères et nerf, ébouillantait le sang comme sous l’effet d’une poix chaude.
Pas de sourire pour ce regard qui bravait le sien, pas de pensée non plus. Juste cette conscience absolue de sa présence bien trop proche, puis du chandelier qu’il lançait loin. Stoïque, pour une fois très calme, Aiko observa avec un intérêt particulier le manège du pensionnaire, le recul prudent qu’il avait dans chacun de ses gestes.
Bien sur, approche-toi encore un peu, ma brave petite vermine. Qu’allais-tu inven …
« … Et, dans votre rapport, allez-vous également préciser que vous avez dansé avec moi ? »
QUOI ?
« Espèce de petite merde, mais tu te prend pour qui »
La main tendue fut saisie, brusquement. Et il attira Leopold à lui avant de lui broyer les os des doigts, d’un craquement sec qui résonna dans toute la salle. Son sourire de ciseau cranté, là tout près de ce visage offert. Alors petite merde, tu voulais danser. Savoure maintenant, je vais te faire valser.
Ses autres phalanges libres glissèrent dans la combinaison, s’arrachant à la hanche nue, y plantant leurs ongles comme un rapace, fouillant la chair de leur kératine pointue.
« Alors, qu’est ce que tu connais comme danse ? Je te suis … »
Parfois Aiko avait cette conscience diffuse que ce prisonnier était un cas à part dans toute l’animalerie étrange qu’était cet endroit. Lui et Aiko étaient opposés en tout, le principe même de douleur et de plaisir échappait à la compréhension du japonais. C’était un univers reflet qu’on regardait avec une certaine inquiétude. Et il éprouvait la plus forte pitié pour tous les êtres de cet endroit atteint par cette folie destructrice. Il voyait d’ailleurs son collègue Elliot comme une sorte de monstre bizarre. Au moins avait-il la satisfaction de l’agresser mentalement pour essayer de le faire s’auto mutiler (et ça même si Mr H le rappelait souvent à l’ordre)
« Allez monsieur, un deux, un deux. Ho et pas de grimace, c’est terriblement laid »
(terriblement court)
|
|
|
|
Leopold Von Sacher Masoch
Identité Âge: 19 ans Relations:
|
Sujet: Re: El Mortel Tango || [Aiko] Lun 20 Avr - 0:23 |
|
|
Oh ? Absolument aucune réponse à ses blagues foireuses ? C’était quelque peu regrettable…
« Espèce de petite merde, mais tu te prend pour qui »
Ah ! voici une réaction, et digne du seigneur. Voilà, ça c’était du Aiko, ça c’était amusant à observer. Bon certes, il y avait sans nul doute des spectacles beaucoup plus amusant à regarder, mais à High Creek’s, le choix était comment dire, un peu réduit. Leopold masqua une fois de plus son enthousiasme, il avait bien compris qu’ici, le mieux était de feindre l’indignation et la misère. Comment penser qu’on puisse à un moment ou un autre être potentiellement content ? Il faudrait être fou…
Il y avait un jeu manifeste entre le prisonnier et le gardien. Bien sûr, bien sûr, on a vu plus ludique comme jeu, celui-ci était en effet étrange, sombre et douteux, mais c’était bel et bien un jeu. Sinon, pour quelle autre raison Aiko aurait-il saisit la main de Leopold. Certainement pas par affection. Ainsi que le prouva la poigne du japonais. Le jeune africain ne pu retenir un « Aw ! » à peine audible tant il fut surpris, et tant la douleur fut violence et spontanée. Il reprit aussitôt contenance. Il ne fallait pas perdre la face devant le gardien.
On ne s’en doutait pas à première vue, mais Leopold était quelqu’un de très fier, qui refusait de baisser les yeux, même devant plus fort que lui. La soumission peut se choisir, et le jeune homme l’avait choisie dans le cadre seulement sexuel. Cela ne signifiait pas qu’il comptait faire une révolution, mais par principe, si quelque chose lui déplaisait, il l’ouvrait – quitte à se prendre une baffe, et peut-être, un peu de plaisir dans le même temps. Les cercles vicieux sont si difficiles à briser…
« Alors, qu’est ce que tu connais comme danse ? Je te suis … Allez monsieur, un deux, un deux. Ho et pas de grimace, c’est terriblement laid »
« Allons, on n’est jamais laid quand l’extase nous surprend… Je vous promets de ne céder à la grimace qu’à cet instant. »
Mais oui, il lui manquait une case. Comme si ce n’était pas suffisant, comme s’il voulait vraiment être sûr que la sanction tomberait et qu’elle serait très douloureuse, il appuya son propos d’un clin d’œil et d’un sourire. Sa folie on s’en doute, était certainement due au fait qu’il était malade. Allons, il était gay, après tout. Homosexuel. Quelle tare. Fallait-il vraiment s’étonner de son audace, il ne savait probablement pas ce qu’il faisait…
Saisissant avec fermeté mais avec douceur la main d’Aiko – celle-la même qui lui brisait les os, il commença à danser. Il posa son autre main sur la hanche du japonais, et leurs bras à 90 degrés, il entama la valse. Dans le silence morbide et quasi mortuaire, on pouvait entendre leurs pas faire grincer le bois et soulever la poussière. C’était d’un triste, rien de mieux qu’un petit accompagnement musical pour rehausser le ton. Leopold, inébranlable, entreprit donc de siffler un air de valse extrêmement connu pour rendre l’atmosphère plus adéquate.
Aiko étant plus grand, cela forçait l’africain à dresser légèrement la tête pour le regarder dans les yeux. En face, il n’y avait qu’un ardent glacier, prêt à brûler l’africain dès qu’il en aurait l’occasion. Le regard se fit plus pénétrant, d’un côté comme de l’autre, bien que de celui de Leopold, l’intention fut purement sensuelle.
Son sourire ne cessa point, leur valse non plus.
|
|
|
|
Elliot McEndrews
Identité Âge: 24 ans Relations:
|
Sujet: Re: El Mortel Tango || [Aiko] Lun 20 Avr - 1:10 |
|
|
Dire qu’il marchait, ce n’était pas le mot exact. Non, Elliot errait comme un mort vivant à qui on aurait drainé toute énergie. Depuis sa rencontre avec son frère quelque temps auparavant, il était dans cet état. Des fois, il était pris de fou rire incontrôlable et totalement dément. Vraiment depuis les paroles insensées de son grand frère, il avait perdu l’esprit. Déjà qu’il n’était pas bien sain d’esprit, cela devenait peut-être un peu inquiétant, non? Mais encore une fois qui se serait inquiété de lui? La seule personne qui aurait jamais pu s’inquiéter l’avait remplacée part l’une des personnes qu’il cherchait à présent. Il avait déjà fait plusieurs étages, plusieurs couloirs d’un pas lent, très lent, extrêmement lent. Il n’était pas pressé de voir le visage de celui qu’il détestait sans même connaître après tout, pourquoi l’aurait-il aimé? Il lui avait pris sa place dans le coeur de son frère. Son grand frère bien aimé n’avait plus confiance en lui, il l’avait remplacé si simplement. Et c’est ce qui avait brisé la fine barrière entre l’esprit à peu prés sain d’Elliot et la folie dont il était une fois revenu.
Elliot passa une main gantée dans ses cheveux, une manie dont il n’arrivait pas à se défaire et pourquoi s’en serait-il séparé? Plus personne n’était là pour le juger et puis un tic pouvait en cacher un autre. Pour le moment, il était simplement en quête de cet Aiko, soit disant collègue avec qui il n’avait jamais eu aucun rapport communicatif. Peut-être l’avait-il croisé brièvement dans un couloir mais il passait les trois quarts de son temps à penser à son grand frère, il lui était donc quasi-impossible de voir les gens autour de lui. Pourtant là, il devait chercher une personne dont il n’était même pas sur de savoir à quoi elle ressemblait. C’était un homme, ça pas de soucis mais le nombre de gardiens hommes dans High Creek avait quand même augmenté depuis quelque temps. Elliot s’ennuyait. Que pouvait-il bien faire pour se distraire le temps de trouver Aiko? Elliot regarda ses poches et les formes bizarre qu’elles avaient. Bien sur, pourquoi ne pas faire mumuse avec un de ses scalpels? Non, il préférait les garder pour d’autres jeux. Des fléchettes sur prisonniers peut-être? Depuis combien de temps n’avait-il plus joué avec quelqu’un? Il ne savait plus, il passait son temps à penser à son frère alors ce genre de détails lui était totalement insignifiant. Il fouilla dans une de ses poches et sortit un couteau rétractable. Pourquoi pas? Il ne l’utilisait que rarement mais l’avait toujours sur lui. Encore un cadeau de la part de la personne qui devait soit disant tenir à lui.
Il sortit le couteau, fit sortir la lame de son fourreau en un petit click et se mit à fredonner en jouant avec la pointe sur le bout de ses doigts gantés. Non, il n’allait pas les trouer, il n’avait pas non plus que ça faire à en racheter. Peut-être que plus tard, il tracerait ses veines avec cette lame pour oublier encore et encore ce qui s’était passé et les paroles blessantes que son frère lui avait dites. Elliot s’arrêta dans ses pensées en entendant un espèce de remue ménage. Il vit de la lumière sous une porte et s’en approcha. La porte n’étant pas verrouillée, il l’entrouvrit et regarda à l’intérieur. La chance ou alors la malchance, ça dépendait du point de vue, était avec lui. Aiko était là avec un des prisonniers et il … dansait. Le style de musique, ça il ne fallait pas le demander à Elliot après tout, il avait des études mais avait fini dans un asile avant de finir ici. Les études et ce qu’il avait appris en dehors de l’anatomie humaine avait eu vite fait de fuir son cerveau. Oui, on pouvait penser qu’Elliot était stupide mais il était surtout dérangé et amoureux d’un fantôme qu’il voyait en la personne du directeur des lieux. Seulement la barrière entre le rêve et la réalité, ou plutôt la folie et la réalité ne se faisait que de plus en plus fine et son grand frère bien aimé avait eu vite fait sans s’en rendre compte de briser cette fine barrière. Elliot avait déjà eu des flashs back de ce qu’il avait fait dans le passé alors qu’allait-il advenir de lui maintenant.
Un sourire enfantin amusé sur le visage, il entrouvrit silencieusement d’avantage la porte, s’appuya contre le mur près d’elle et les regarda danser. N’avait-il pas quelque chose de spécifique à faire? Comme un message à transmettre à l’une des personnes dansantes? Si bien sur que si mais Elliot analysait la situation. Pourquoi son grand frère bien aimé l’avait-il abandonné pour un gardien qui se prenait pour une danseuse de balai? Euh non, en l’occurrence d’opéra? Pas doué dans la distinction de cette musique. Mais encore une fois, il n’était pas là pour ça. Alors il resta planté là à les regarder jouer les petites ballerines et quand ils semblèrent avoir fini. Il calla son couteau entre ses parfaites dans blanches et applaudit. L’applaudissement était étouffé à cause de ses gans mais encore une fois peu lui importait. Il laissa son couteau tomber dans une de ses mains et sourit de manière enfantine, comme le gamin qu’il était dans sa tête. Il se remit à jouer avec son couteau comme un jongleur aurait fait avec des balles ou des massues. Il n’avait pas l’air de se rendre compte que c’était peut-être dangereux, non?
« - Elliot ne dérangera pas longtemps. Elliot voudrait parler à Aiko. Grand frère a un message pour Aiko. Elliot le délivre-t-il devant la partenaire de danse d’Aiko? »
Elliot continua de sourire comme un gamin en attendant une réponse ne s’étant même pas rendu compte qu’il avait fait une erreur vu que Leopold était un homme et pas une femme. Encore une fois, il n’avait plus toute sa tête et ne pensait qu’à vite s’isoler pour oublier de la meilleure manière qu’il pourrait. En réalité, Elliot aurait pu tout déballer devant Léopold mais cela aurait peut-être entraîné dans un autre bain de sang et il ne voulait pas y être mêler sauf s’il était celui lui qui le produisait. Là il ne serait que celui qui l’initierait et cela ne le satisferait pas. Alors il attendait la réponse d’Aiko en jouant avec son couteau, son éternel sourire de gamin sur le visage, des yeux bleus mais morts de toutes émotions qui les fixaient tous les deux.
|
|
|
|
Aiko Maori
Identité Âge: 23 ans Relations:
|
Sujet: Re: El Mortel Tango || [Aiko] Lun 20 Avr - 1:52 |
|
|
Aiko grondait à l’oreille de Leopold mais se laissait guider dans cette valse très improvisée. Sans aucune curiosité quelconque, guettant le geste de trop, la remarque qui foudroierait immédiatement ce jeu de polichinelle. Encore ce serpent venimeux guettant la faiblesse de l’homme qui osait s’agiter devant lui.
« Je vais te buter » soufflait-il régulièrement. Et quand l’africain posa une main sur sa hanche, le bras libre d’Aiko vint la saisir pour la broyer elle aussi. Il lui tenait les deux mains, le regard froid planté dans le bleu. Il essayait d’y lire à travers, une quelconque satisfaction répugnante pour savoir quand s’arrêter. Mais ce juste sourire, sifflotant le beau Danube bleu, cette tranquillité affichée comme un étendard. Je ne te crains pas Aiko. Tu devrais.
Contre toute attente, le japonais savait danser. Il lui arrivait de savoir faire preuve d’élégance, mais se ressentait dans ses attitudes son enfance au milieu de femme toute plus séduisantes les unes que les autres, légères comme il le fallait. Il savait briser comme juste empoigner, prendre délicatement parfois aussi. Pour l’instant, il broyait les deux mains offertes à son contact, avec un sourire mauvais dont il soufflait l’haleine dans le visage de Leopold. Comme tu oses, vermine. Tu me fais rire.
Ca suffit. Il attrapa vite Leopold à la gorge, coupant le sifflement de sa musique sur le coup. La salle retomba dans le silence. « Et mainten… »
Clap Clap Clap.
Aiko écarquilla les yeux et se recula vivement de Leopold avant de chercher d’où venait la source de ce bruit auquel il ne s’attendait pas du tout. Comment ? Elliot.
Le regard du japonais se plissa de nouveau et il balança une unique claque au travers du visage du prisonnier, pour la forme. Un mal à la place d’un pire. Le regard d’Aiko glissa sur les couteaux que transportait le jeune homme avec une froideur que seul un gardien pouvait posséder en face de ce genre de joujou. Légèrement décontenancé par son arrivé – être dérangé lorsqu’on s’apprêtait à torturer quelqu’un ressemblait beaucoup au fait d’avoir oublié de mettre le verrou à la porte des chiottes – Aiko avança de quelque pas vers le gardien avant d’entendre son petit discours.
Nom de dieu, c’était quoi cette manière de parler. Retrouvant soudainement son caractère dédaigneux, Aiko retroussa la lèvre supérieure, petit sourire en coin.
« Grand frère ? Combien de fois il faut qu’on te dise que Monsieur H n’est pas ton frère. Je ne lui souhaiterais pas de trainer un boulet tel que toi »
En réalité, Aiko n’était plus maintenant qu’à un ou deux mètres d’Elliot, il avait traversé la salle de bal, frappant le parquet grinçant de ses lourdes chaussures noires. Il ne prêtait plus attention à Leopold, ayant reporté son attention sur un adversaire souvent plus intéressant à faire réagir.
« Mais bien, mon petit pigeon voyageur. Monsieur H te charge d’un message, tant mieux »
Il exultait, Mr H lui avait refusé la parole depuis bien trop longtemps pour qu’il n’ait pas hâte de connaitre l’étendue de cette annonce. Qu’elle soit bonne ou mauvaise peu importe, mais du moment qu’elle permettait de résoudre le puzzle qu’était la nouvelle décoration rouge du couloir du premier étage. Tout ce sang le rendait fou par anticipation.
« Raconte tout à Maori, Elliot. Vas-y, n’hésite pas. Je suis sur que ma partenaire rêve de savoir ce que peut nous annoncer le grand frère... oh pardon, le grand monsieur H »
Plus qu’un mètre, cinquante centimètres.
« Cela doit être important, hein Elliot ? D'ailleurs où est H, ne peut-il pas descendre de son foutu piédestal pour venir me parler en personne ? »
Sombre abruti. Un simplet porteur de message, un nain dans tout l’univers cosmopolite d’High Creek.
|
|
|
|
Leopold Von Sacher Masoch
Identité Âge: 19 ans Relations:
|
Sujet: Re: El Mortel Tango || [Aiko] Mar 21 Avr - 12:56 |
|
|
Incroyable non ? Aiko se laissait faire. Qui l’aurait cru ? Enfin, c’était certes sans compter le regard perçant à l’affut, mais on ne peut pas tout avoir. La valse n’avait pas vraiment l’aspect le plus doux et romantique, comme Leopold l’aurait souhaité, mais cette tension et la douleur dans ses phalanges lui convenait également. Moins, il est vrai, mais il faut savoir ce contenter de ce que l’on a…
Ou peut-être en demander toujours plus ? Le jeune homme ne pouvait guère faire balader ses mains, mais à défaut, i l s’approcha sensiblement du japonais. Est-ce parce qu’il s’en rendit compte que, dans la seconde qui suivit, Aiko l’attrapa par le cou pour l’étrangler, ou est-ce simplement parce qu’il n’avait plus envie de jouer ? Quoiqu’il en soit, ça n’avait rien d’agréable pour Leopold qui flottait maintenant à quelques centimètres du sol. Plutôt costaud pour un asiat’ hein…
Alors que l’africain commençait à suffoquer, un bruit d’applaudissement se fit entendre – qui salut donc ma pendaison? En tout cas, mon sauveur… Aiko, stupéfait d’être surpris en pareil compagnie se dégagea aussitôt et Leopold pu reprendre son souffle, après quelques toussotements.
Une fois la vue à peu près nette, l’adolescent identifia à son tour la source du bruit intrus. C’était un gardien, qu’il avait déjà croisé auparavant mais dont il ne connaissait rien sinon l’aspect physique.
« - Elliot ne dérangera pas longtemps. Elliot voudrait parler à Aiko. Grand frère a un message pour Aiko. Elliot le délivre-t-il devant la partenaire de danse d’Aiko? »
Et à présent, le nom. Elliot… jamais entendu parler. En tout cas, c’était un drôle d’énergumène, qui parle encore à la troisième personne ? On fait plus ça depuis Napoléon. Et qui était grand-frère ? Y avait vraiment des dérangés par ici… y comprit chez la flore gardiennesque. Le regard de Leopold revint sur le japonais qui n’avait manifestement aucune empathie particulière pour l’autre gardien. Toujours cette même condescendance. Soudain, Aiko regarda l’africain avant de lui mettre une tarte et de s’avancer vers Elliot.
Bon sang, ça lui fit l’effet d’une piqûre. Le geste avait était si prompt, et Leopold n’avait pas encore expérimenté l’humiliation publique devant des inconnus. Pour l’heure, c’était pas sa tasse de thé…
« Grand frère ? Combien de fois il faut qu’on te dise que Monsieur H n’est pas ton frère. Je ne lui souhaiterais pas de trainer un boulet tel que toi »
Monsieur H, le directeur ? Wah… Okay, y avait de sérieuses pathologies. Leopold observait calmement, discret, grappillant des informations précieuses en essayant de reconstituer un puzzle immense. Mais en même temps, il était amusé : ainsi, Aiko n’était pas qu’un salaud fini devant lui uniquement, il était bel et bien comme ça. Quelle torture pour ces pauvres gens…
« Raconte tout à Maori, Elliot. Vas-y, n’hésite pas. Je suis sur que ma partenaire rêve de savoir ce que peut nous annoncer le grand frère... oh pardon, le grand monsieur H »
Pff, quel andouille, mais le jeune africain ne pu s’empêcher de sourire. Aiko n’était pas dépourvu d’humour, intéressant… D’ailleurs, Leopold avait effectivement envie de savoir ce qu’était cette information manifestement confidentielle. Peut-être que cela avait un rapport avec l’évènement qui avait terrorisé la High Creek’s pendant des jours. Le jeune africain était resté le plus sagement possible dans sa chambre ces derniers temps, peut-être avait-on déterminé qui avait été assassiné et qui en était l’assassin. Peut-être allait-on lui livrer une information qui lui permettrait de sortir sans avoir peur de se faire étriper ? (certes, Aiko était toujours dans les parages, mais il avait manifestement prévu de retarder la sentence de Leopold…)
Il croisa les bras et, sans bouger, essaya de faire corps avec le sol – ouais on y croit o/ . Alors, cette information ?
|
|
|
|
Elliot McEndrews
Identité Âge: 24 ans Relations:
|
Sujet: Re: El Mortel Tango || [Aiko] Sam 25 Avr - 18:43 |
|
|
« Grand frère ? Combien de fois il faut qu’on te dise que Monsieur H n’est pas ton frère. Je ne lui souhaiterais pas de traîner un boulet tel que toi »
Perçantes, dures, douloureuses … et pourtant tellement vraies en même temps. Les paroles d’Aiko, il les avait entendues un nombre incalculable de fois et ça ne lui avait jamais rien fait alors pourquoi maintenant, cela lui faisait quelque chose ? Pourquoi était-il si malheureux alors que rien ne paraissait sur son visage sauf le petit sourire enfantin et les yeux emplis de folie qui regardaient Aiko ? La vérité qui était sorti des lèvres de son frère lui avait fait comprendre. Il avait été remplacé, il n’était plus utile. Il n’était plus qu’un petit garçon dans le corps d’un adulte qui venait de perdre la seule chose qui le raccrochait à un état proche de celui qu’on aurait pu qualifier de sain. Son monde s’était écroulait et pourtant il continuait d’obéir comme un petit chien à son grand frère qui l’avait remplacé vu qu’il n’avait plus besoin de lui. Aiko avait raison, il était un boulet, et son frère s’en était enfin aperçu et Elliot commençait à se rendre compte que son frère n’était pas son frère. Son frère ne s’appelait pas Iris, il s’appelait Edward et Edward était … Il n’était plus là et la personne à qui il se raccrochait n’était pas la personne qu’il aimait à en mourir. Il était le pantin de sa propre illusion. Le visage qu’il voyait n’était pas celui de Monsieur H mais celui de son frère et quand Iris lui avait demandé de l’appeler par un nom qui n’était pas celui de son frère, son monde avait commencé et s’ébranler. Sans s’en rendre compte Monsieur H avait détruit le lien irréel qui les unissait tous les deux. Il lui avait avoué de manière détournée qu’il n’était plus utile à quiconque et surtout plus à la personne qu’il aimait plus que tout. Les paroles d’Aiko avaient été la lame qui avait tranché le fil de la limite entre le mensonge et la réalité. Elliot perdit son sourire enfantin. Celui ci se changea par un sourire d’adulte comme s’il avait grandi trop vite.
« - C’est vrai… H n’est pas mon grand frère… Tu as raison … qui voudrait d’un boulet ? Il ne m’a jamais fait confiance, je ne suis rien pour lui, je l’ai compris d’une manière plus que douloureuse et toi, tu t’amuses à tourner le couteau dans une plaie encore fraîche. A quoi je m’attendais de la part d’un sadique comme toi ? Je ne peux m’attendre à rien de plus que ce que tu sais faire. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas le genre à m’apitoyer sur mon sort même s’il semble que c’est ce que je fais. »
C’était vrai, il disait ne pas s’apitoyer mais il n’avait quand même un peu fait, non ? Bon s’il s’était vraiment apitoyer sur son propre sort, Aiko en entendrait encore parler et en aurait les oreilles qui bourdonnent. Ses problèmes ne le regardaient pas et une fois que le pigeon voyageur qu’il était aurait transmis son message, il pourrait s’en aller loin d’Aiko et de son joujou du moment. Joujou qui soit dit en passant semblait essayer de ne faire qu’un avec le plancher. Le message … ah oui. Comme ça Aiko se moquait quelqu’un l’entende, qu’est ce que ça ferait ? Rien après tout, cela ne donnerait à Aiko qu’une occasion de plus de se faire la main sur un prisonnier et Elliot n’aurait rien sur la conscience car Monsieur H ne lui avait rien dit sur une quelconque confidentialité. Elliot regarda son couteau, jouant toujours avec comme si c’était le centre du monde pour lui maintenant. Il cherchait le meilleur moyen de formuler la chose ? Mais il n’avait pas vraiment la tête à penser à ça alors il déballa tout de but en blanc.
« - H a dit que tu devais t’occuper de tout et aussi de Sven. Il a dit qu’il ne voulait plus jamais le voir et que tu devais te charger de Sven, que personne ne devait savoir ce qui lui était arrivé. Je n’ai pas besoin d’élaborer, je pense que tu auras compris que ça a un rapport avec certains murs qui ont été repeints récemment et une disparition qui m’enchante d’ailleurs. Comme le bon boulet que je suis, et vu qu’il n’a aucune confiance en moi, je ne sers que de pigeon voyageur. Tu vas devoir de charger du sal boulot. »
Avait-il été assez compréhensible et explicite ? Dernière question, où était le grand frère imposteur qui venait de ruiner le peu d’esprit sain qui restait à Elliot ? Attend voir, où était-il ? Ah oui, le dernier endroit où il l’avait laissé, c’était sa chambre. Peut-être avait-il fait appel à son nouveau pantin, Gérald ? Ou alors serait-ce Aiko une fois le boulot fini ? Pourquoi devait-il s’en soucier ? Maintenant cela ne le concernait plus. Monsieur H avait lui-même détruit ce à quoi Elliot tenait et l’avait par la même occasion ramener en partie à la réalité. Le reste Aiko s’en était chargé avec toute la délicatesse que le monde lui connaissait.
« - H est dans sa chambre, caché dans son lit avec un mal de tête dû à l’alcool qu’il a ingurgité. Ça doit être la raison pour laquelle il ne peut pas venir te parler en face. Excuse le ou pas, à ta guise. Localisation : deuxième porte après son bureau. Tu n’as pas besoin de guide, tu es un grand garçon. Si tu veux lui faire un rapport, libre à toi, il n’en a pas demandé. Bah, un peu de réconfort ne lui fera pas de mal, toi ou un autre, il ne mettra pas trop de temps à me remplacer après tout, un boulet on s’en débarrasse sans trop de mal. »
Elliot sourit à Aiko et se décolla du mur. Il posa une main gantée sur l’épaule gauche du gardien qui n’était plus qu’à un mètre de lui et approcha ses lèvres de son oreille gauche. De la voix que tout le monde lui connaissait qu’il employait tout le temps comme le bon petit chien chien ou pigeon qu’il était avec un brin de folie et une touche d’enfantillage, qui n’avait rien eu avoir avec laquelle il s’était exprimé jusqu’à maintenant, il mit fin à son tour de parole.
« - Elliot a transmis son message, Aiko peut retourner à son jouet. Elliot pense quand même qu’Aiko devrait d’abord s’occuper de ce que H a demandé mais bon, Elliot a fini sa mission. Libre à toi de faire ce que bon te chante. »
Avec un dernier sourire assez énigmatique, limite enfantin, limite adulte, le regard limite adulte, limite fou, Elliot s’étira comme s’il venait de se lever et bailla. Une bonne sieste, c’est ce qu’il allait faire vu que plus personne n’avait besoin de lui. Mais foutu tempête, il allait devoir attendre qu’elle s’arrête pour regagner sa chambre. Il allait sûrement se trouver un endroit tranquille pour la faire au lieu d’attendre bêtement.
|
|
|
|
Contenu sponsorisé
|
Sujet: Re: El Mortel Tango || [Aiko] |
|
|
|
|
|
|
|
El Mortel Tango || [Aiko] |
|
|
Page 1 sur 1 |
|
|
Permission de ce forum: |
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
|
|
|
|