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Leonard de Limal
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 Sujet: Réveil agité  Dim 15 Nov - 19:08 |
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[=> suite de "Petite nouvelle certes, mais bonne nouvelle ?"]
Il n’avait pas beaucoup dormi cette nuit là, car il s’était couché tard et son emploi du temps l’avait fait lever tôt. Sous la douche, son esprit embrumé s’était rapidement focalisé sur une chose : Camille. Son sommeil lui avait semblé bien solitaire, après la sieste qu’il avait faite dans les bras de la jeune femme, il était dur d’être à nouveau seul dans un lit. Il était un peu ailleurs, en se rasant, il se rasa plusieurs fois. Ce détail n’échappa pas aux collègues présents qui s’amusèrent à plaisanter sur l’éventuelle compagnie qui avait partagé sa nuit. Bien que ce fût amical, Leo n’apprécia pas, car cela se rapprochait trop de la vérité. Il préférait s’énerver pensant que cela cacherait mieux ce qui le préoccupait vraiment.
Une fois habillé et préparé, il parti réveiller les jeunes. Par chance, il avait en charge la cellule de la jeune femme. Il décida de la faire en dernière, ainsi, quand il la verrait, tout le monde ou presque serait déjà parti. Il mit une bonne demi-heure avant de finalement pénétrer dans la pièce. Mais elle n’était pas seule, avec elle, une autre femme. Il réveilla cette dernière en première et la fit rapidement décamper, en prenant soin de faire le moindre bruit possible. Elle n’avait même pas eu le temps de faire son lit, elle méritait normalement une punition mais il était magnanime, il savait que c’était de sa faute aussi il se chargea de cette tâche à sa place.
Pendant ce temps, Camille dormait toujours. Il arriva devant son lit, et ce fut comme la veille. Il avait brulé de la retrouvé, et maintenant qu’il l’avait en face de lui, il ne savait plus quoi faire. Il ne savait plus pourquoi exactement il voulait être à ses côtés. Il n’allait tout de même pas se recoucher avec elle. Pas que l’envie lui manquait –il était fatigué- mais il n’allait tout de même pas passer son temps à dormir à chaque fois qu’il la voyait.
Il s’agenouilla devant son lit et la regarda, si paisible. Mais des bruits métalliques se firent entendre. Un autre gardien passait devant chaque cellule et frappait les barreaux pour s’assurer que tout le monde était parti. Quand il arriva devant celle où ils étaient, il lança un regard interrogateur à Leonard, qui lui fit signe qu’il était un peu en retard mais qu’il gérait la situation.
Debout, bien droit, les mains sur les hanches, il donna un léger coup de pied dans le lit qui trembla, et il lança d’une voix froide :
-Debout ! Y’a pas de grâce matinée au programme, aller hop !
L’autre paru rassuré et continua son tour d’inspection. Le blond n’avait pas aimé reveillé Camille ainsi, mais il n’avait pas trop eu le choix, il avait du la traiter comme il traitait les autres. Ceux là, il ne se gênait pas pour les sortir du sommeil de la façon la moins douce possible, mais elle, elle avait eu l’air si heureuse dans son sommeil…
Il restait cependant face à elle, l’air froid, presque agressif, attendant d’être sur qu’ils étaient seuls dans le couloir.
Dernière édition par Leonard de Limal le Dim 15 Nov - 21:14, édité 1 fois
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Camille Duval
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| Sujet: Re: Réveil agité Dim 15 Nov - 20:50 |
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A peine le coup donné dans son lit qu'elle se redressa violemment, les cheveux en bataille, les yeux gonflés de sommeil, le visage chiffonné par la fatigue. Ce fut à peine si elle reconnut celui qui la réveillait, et plus que de s'offusquer de cette manière de clore sa nuit, elle se demanda vaguement pourquoi elle ne s'était pas réveillée. En se levant, vêtue d'une simple chemise de nuit sans manches, qui dévoilait les cicatrices de ses bras fins, pieds nus sur la pierre froide, elle se dirigea vers le lavabo comme une somnambule. Elle frémit à la froideur de l'eau, mais cela ne l'empêcha pas de s'en passer sur le visage, et sur le cou, presque oublieuse de la présence de Monsieur Leonard, elle se dévêtit entièrement.
Elle n'avait pas appris la pudeur de sir Alexander, et si son corps avait la minceur et la fermeté d'une liane, si ses hanches étaient à peines marquées et ses seins petits mais ronds, on ne pouvait pas le qualifier de joli. Oh, il l'aurait été, oui, tout comme son visage de poupée, s'il n'avait pas été souillé de nombreuses cicatrices. Son dos était strié par la langue du fouet, principalement, du martinet peut-être, anciennes marques qui s'estompaient très lentement. Sa poitrine avait été relativement épargnée, tout du moins, les marques ne se seraient pas senties sous les doigts, même si elles se distinguaient à l'oeil nu. Son ventre, à partir de son nombril et jusqu'à l'aine, était tout simplement ravagé, marqué de cicatrices fines mais grumeleuses, elle portait même une marque au fer rouge, représentant un diable miniature, au regard cruel et inquiétant.
Si quelqu'un avait pu douter que sir Alexander n'était pas quelqu'un de tendre, il suffisait de voir les cicatrices physiques de la jeune femme pour imaginer celles que son esprit devait porter.
Et comme toujours, Camille ne s'en inquiétait pas, à vrai dire, elle ne semblait même pas les voir, avec cette éternelle indifférence face à sa personne qui pouvait paraître fort inquiétante. Il va de soi que ce détachement était pour elle tout ce qu'il y a de plus normal, certainement un moyen de protection qu'elle avait développé depuis si longtemps qu'il faisait partie intégrante d'elle-même.
De sa trousse de toilette, elle sortit un gant de toilette et un petit savon, qui répandait cette odeur de vanille qu'elle portait sur elle. Étrange contraste avec la vision de son corps abîmé, si même elle aurait été incapable de donner une raison à ce choix, il était de son fait.
Elle eut vite terminé ses ablutions, et elle s'habilla tout aussi rapidement, mue par l'habitude, plus que par la fraîcheur des lieux qui pourtant la faisait frissonner des pieds à la tête. Des sous-vêtements tout simples, des bas tenus pas un porte-jarretelle - lingerie basique de l'époque -, elle commençait à passer sa jupe, ample et noire, fournie de quelques jupons très légers.
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Leonard de Limal
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| Sujet: Re: Réveil agité Dim 15 Nov - 20:51 |
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Elle se leva dans un bond, sans un regard, sans une parole. Peut être à cause de ce réveil brutal qu’il lui avait infligé. Si ce n’était la punition qu’il lui avait donnée la veille il lui avait montré un visage plutôt différent jusqu’ici. C’était étrange qu’elle réagisse ainsi, vu ce qu’elle avait subi jusqu’ici… la lecture du carnet rouge lui en avait apprit un peu plus sur elle, et ce n’était pas des choses très réjouissantes. Jusqu’ici, il n’avait pu qu’imaginer les sévices qu’elle avait du subir, mais quand elle se déshabilla pour faire sa toilette, il pu constater de ses propres yeux les traces que cela avait laissé sur son corps frêle.
Il était lui-même marqué par de nombreuses cicatrices, mais elles ne rivalisaient pas avec celle là. Pour commencer, cela faisait plusieurs mois qu’il pouvait enfin les soigner, tenter de les faire disparaitre même si elles resteraient certainement toujours visibles. Il avait eu le droit à bon nombre de crèmes, de soin pour tenter de soigner son corps meurtri par ses années d’incarcération. Elle n’avait pas du avoir encore cette chance. Toutes les pratiques de cet homme, Alexander, étaient encore bien visibles sur sa peau pâle.
Le pire, ce devait être son dos. Strié par de nombreuses marques longues et fines. Il ne fallait pas être devin pour savoir que cela était le résultat de coups de fouet. Le reste du corps était aussi touché, mais c’est son dos qu’il fixait. Peut être parce que le sien y avait ressemblé pendant une période. Une époque où un gardien l’avait pris en grippe, lui et une autre paumée de son âge. Il avait le fouet facile, et ils avaient tous deux eu à subir ses humeurs pendant plusieurs mois. Jusqu’à ce qu’un jour l’homme disparaisse. Ils ne l’avaient plus jamais croisé, à leur grand bonheur.
Sans un mot, il se leva et alla se glisser derrière elle, au moment même où elle s’apprêtait à passer sa jupe. Les sous vêtements qu’elle avait déjà passés ne pouvaient dissimuler l’état lamentable de son corps. Il posa sa main contre son dos. Sa peau était glacée, en contraste avec la main de Leonard qui elle était bien chaude. Il suivit avec son index une des marques, du début à la fin. Mais elles se mêlaient toute, il était dur de réellement déterminer où une commençait, et où elle finissait. La seule différence était que certaines semblaient anciennes, alors que d’autres plus récentes.
Il posa ses mains sur ses épaules et la retourna, pour qu’elle soit face à lui. Là, il regarda son ventre. On distinguait à peine la peau. Ce maniaque avait effectivement mentionné dans ses écrits le plaisir qu’il ressentait à la couper, à la frapper et à entendre ses cris. Mais il ne pensait pas que c’était à ce point. Comment pouvait-il aimer posséder quelque chose qui soit abimé ? Leonard qui était soigneux n’aimait pas que ses affaires soient amochées.
-Bon sang… Je vais te faire disparaitre tout ça. –il jeta un coup d’œil au gant de toilette, et il la senti frissonner sous ses doigts- Tu sais, il y a des douches, et e l’eau chaude…
D’ailleurs, il allait l’y emmener. Une telle toilette n’était pas hygiénique. Si elle avait fait tout un trajet en voiture la veille, et qu’elle ne s’était pas lavée depuis, il était grand temps qu’elle le fasse. Il ouvrit son armoire, dans la quelle était disposé le matériel de toilette mis à disposition de tous les jeunes, et il lui donna la serviette pour qu’elle puisse se couvrir.
-On y va d’ailleurs. Et pour ça… Je te passerai quelque chose plus tard.
Il y aurait peut être des gens aux douches. C’était l’heure. Mince et mince. Il n’allait quand même pas l’accompagner devant tout le monde. Changement de plan. Il l’emmènerait dans les douches des gardiens. Tout le monde était levé et habillé, le travail commençait tôt pour eux. Ils ne croiseraient donc personne. Et puis, il pourait passer par sa chambre, chercher la crème qu’il utilisait lui-même sur ses cicatrices.
-Euh, non en fait. Habille toi, mais garde de quoi te laver.
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Camille Duval
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Âge: 17
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| Sujet: Re: Réveil agité Dim 15 Nov - 20:59 |
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Elle tressaillit violemment quand elle sentit sa main dans son dos, et seule cette injonction de ne jamais ô grand jamais distraire son maître dans ses activités l'empêcha de se retourner tout à fait. Elle se tordit presque le cou pour regarder ce Monsieur Leonard qui la traitait de si étrange manière.
Involontairement, elle se raidit quand il la poussa à se retourner, elle n'était pas présentable, elle était à peine réveillée, pas même coiffée, elle aurait dû faire plus vite, pour qu'il n'ai pas à supporter cette vue là. Elle ouvrit de grands yeux à l'entendre, de quoi parlait-il au juste? Encore trop embrumée par le sommeil, elle ne réfléchit pas plus avant.
Vous... je... faire disparaître quoi?
Elle avait froid, oui, mais comme pour tout le reste l'acceptait comme un simple fait, aussi, elle garda la serviette à la main, elle papillonnait des yeux, ayant un mal fou à mettre de l'ordre dans tout ce qu'il lui disait, les liens ne se faisaient pas, elle avait mal dormi, trop dormi même, et elle avait l'impression que si elle se rallongeait, elle replongerait dans le sommeil instantanément, trop lessivée pour parvenir à garder les yeux ouverts.
On y va... Je... Pardonnez-moi, Monsieur Leonard, mais je ne comprends pas bien.
Le froid, qui avait à peine été chassé par sa couverture, semblant plus intense là où il l'avait touchée, et elle n'arrivait pas à contenir les légers frissons qui la traversaient. S'habiller, ça, elle pouvait le faire, ce n'était pas compliqué à comprendre, même si elle n'avait pas bien saisi pourquoi.
Elle finit de ferme sa jupe, et se retourna pour enfiler un col roulé noir à longues manches particulièrement, un gilet rouge largement échancré qui soulignait la finesse de son buste, et pour finir une paire de très simples bottines noires à boutons.
Qu'avait-il dit? Garder de quoi se laver, elle prit alors sa trousse de toilette et l'ajouta à la serviette qu'il lui avait déjà donnée, avant de le regarder, un peu déboussolée par ce réveil brutal, sir Alexander ne désirait que la solitude le matin, et les premières heures d'une journée de Camille étaient en général dévolues à ses propres activités, prendre soin de son apparence, parfois aller acheter de nouveaux vêtements avec l'argent que son maître lui confiait, aller au marché, pour avoir quelques provisions fraîches à cuisiner pour lui, lire aussi, même s'il ne lui mettait à disposition que très peu d'ouvrages - afin de l'empêcher de se poser trop de questions quant à la légitimité de son pouvoir sur elle - elle avait même trouvé une vieille méthode de piano et avait commencé à apprendre à en jouer, seule.
Avec ce perpétuel paradoxe qui vivait en elle, elle supportait parfaitement d'être seule dans ces moments, puisque son maître en avait décidé ainsi.
Elle n'avait même pas eu le temps de se coiffer, des mèches de ses cheveux s'échappaient de la lourde tresse qui les empêchait de trop s'emmêler pendant la nuit, certaines longues et épaisses, bouclant sur ses épaules, d'autres fines et plumeuses, qui avaient l'air d'être aussi douces que du duvet.
Elle le regardait, attendant, si ce n'est de comprendre, tout du moins de savoir ce qu'il désirait.
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Leonard de Limal
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| Sujet: Re: Réveil agité Dim 15 Nov - 21:03 |
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Les cicatrices, la réponse tombait sous le sens. Quoi que, apparemment pas pour elle… Dans le carnet de son maître, il avait pu lire que lui appréciait les marques sur son corps, ça marquait selon lui un peu plus l’autorité qu’il avait sur elle, ou un truc comme ça. Mais à Leonard, ça ne plaisait pas. Oh non, pas du tout même. Lui, ce qu’il aimait, c’était un beau corps, saint. Il n’était pas adepte des piercings et autres tatouages que certains commençaient à apprécier à cette époque. Les marques de violence, il aimait encore moins. Il aimait les faire, à tout ceux qui le méritaient, soit, à tous les détenus. Mais esthétiquement parlant, il n’appréciait pas.
Comme il l’avait décidé la veille, il devait commencer par réparer cette femme avant de s’en servir.
-Ces marques. Je ne les aime pas, je ne veux plus les voir.
Il commençait un peu à comprendre comment il devait lui parler. Il n’avait qu’à dire ce qu’il voulait, ce qu’il aimait, et elle s’exécuterait. Ce en tous cas tant qu’elle le considèrerait comme son maître. Il n’avait qu’à lui dire que ses cicatrices ne lui plaisait pas pour qu’elle mette tout en œuvre pour les faire disparaitre s’il avait bien interprété ce qu’il avait lu.
Il attendit qu’elle ai fini de se préparer. Pendant ce temps, il jeta un discret regard dans le couloir. Il entendait encore quelques bruits, mais on n’allait pas lui poser de question, même si on le voyait partir avec elle. Il y avait toute les raisons du monde pour qu’il l’emmène. Une punition, une corvée, il aurait pu la conduire dans un lieu qu’elle ne trouvait pas seul, ou bien il l’emmenait tout simplement ailleurs pour profiter d’elle. Même là, on aurait rien trouvé à redire. Il n’aurait de toute façon pas à se justifier, alors pourquoi s’en faisait-il ? Le seul bémol aurait été qu’on le trouve en train de l’emmener dans l’aile prévue pour les gardiens. Ca, ce n’était pas autorisé. Mais ils n’étaient pas encore là…
-Tu es prête ? Aller, on y va
Il sorti de la cellule, puis, il parti en direction de la sortie du bâtiment. Le personnel avait ses quartiers dans une annexe du château, il fallait donc passer par l’extérieur. Arrivé à la porte, il lui fallu être particulièrement prudent. Il n’y avait personne aux alentours, d’après ce qu’il pouvait voir, mais il restait tout de même attentif au moindre mouvement, au moindre son.
Par précaution, il lui attrapa le poignet et ils traversèrent la cour à grand pas. Lui avec l’air énervé, et elle trottinant presque à sa suite. S’il devait rencontrer un collègue, celui-ci croirait qu’il l’emmenait passer un sal quart d’heure. Ils rencontrèrent effectivement quelqu’un, qui se contenta de jeter sur eux un regard inintéressé. Une chance, il passa son chemin, et les deux jeunes gens arrivèrent devant la porte du bâtiment.
Les couloirs étaient vides, aussi, ils arrivèrent à la chambre de Leo sans encombre. De peur que quelqu’un ne vienne pendant qu’il chercherait la crème, il la fit entrer avec lui.
-Attends un peu. Je ne sais plus ou j’ai mis ce que je… Ah oui, là.
Il prit sa trousse de toilette qui trainait sur un meuble, et la fouilla pour finalement en sortir un tube blanc sans étiquette.
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Camille Duval
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| Sujet: Re: Réveil agité Dim 15 Nov - 21:05 |
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Elle le suivit, bien sûr, tout du long, la tête basse, essayant de reprendre son souffle. Il n'aimait pas ça. Bien sûr, en soi, ça n'était pas un problème, elle ne se souciait pas d'être jolie ou non. Mais que ça lui déplaise, elle avait l'impression d'avoir été foudroyée sur place, la tenait-il pour responsable ?
Comment allait-elle faire pour les effacer? Elle n'avait pas la moindre connaissance dans le domaine, sir Alexander lui avait appris quelques bases afin qu'elle puisse soigner certaines de ses victimes, cela faisait partie des tortures pratiquées, les rassurer au contact d'une jeune femme qui, si elle n'était pas douce, tout du moins ne faisait preuve d'aucune agressivité, capable même d'une certaine délicatesse, et renchérir ensuite à un degré plus intense encore de violence.
Si vous aviez pu lui en parler, il aurait ajouté avec un sourire tout ce qu'il y a de dandiesque que c'était faire d'une pierre deux coups, puisque Camille haïssait ces femmes et ne supportait pas d'avoir à s'occuper d'elle.
Elle entra, toujours aussi docile, et ne releva la tête que lorsqu'il parla, elle ne regarda pas autour d'elle, ne se demanda pas où elle se trouvait, elle murmura d'une toute petite voix, presque terrorisée.
Je ne sais pas comment faire pour les faire disparaître, Monsieur Leonard, je suis désolée, je ne sais pas.
Elle attendait, piteuse, les bras resserrés sur ses quelques affaires de douche. Elle aimait ça, les douches chaudes, elle était certainement capable d'y rester pendant des heures, pour la détente que cela apportait, elle se laissait bercer par le bruit de l'eau. Mais cette perspective était très loin d'elle, elle avait déjà oublié ces quelques mots qu'il avait dit en passant, elle avait oublié, si elle l'avait jamais su, la raison de sa présence ici. Tout ce qu'elle savait, c'est que Monsieur Leonard voulait qu'elle soit là, et qu'il voulait quelque chose qu'elle ne savait pas faire.
Elle allait devoir trouver une solution, quelque chose, peut-être saurait-il lui dire, lui, comment faire disparaitre tout ça. Une lueur d'espoir passa dans ses yeux, oui, elle espérait autant qu'elle le pouvait qu'il saurait, ou que quelqu'un saurait, et qu'elle puisse arranger tout ça, et correspondre à ses désirs.
Elle était prête à le suivre ou à rester ici, prête à faire tout ce qu'il voudrait, bien entendu.
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Leonard de Limal
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| Sujet: Re: Réveil agité |
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