High Creek's Jail
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Une prison un peu étrange...
 
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Pantins Désaticulés {PV Friedrich

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Myosotis Peake
Gardien
Myosotis Peake


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Âge: 25 ans
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Pantins Désaticulés {PV Friedrich Vide
MessageSujet: Pantins Désaticulés {PV Friedrich   Pantins Désaticulés {PV Friedrich Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 10:54

| Et rappelle toi que tu peux avoir le monde à tes pieds
Si tu ne te laisses pas abattre par ceux qui te laissent de côté |

[Cœur de Pirate – Francis]




    Elle avait eu envie de s’isoler, ne pouvant plus, par moments, supporter le nombre trop important d’individus à High Creek. Devoir rencontrer un prisonnier au détour d’un couloir, supporter la présence d’un autre gardien dans la salle prévue pour eux. Elle avait aussi banni de son esprit tout endroit dit « de repos », ou ce qui aurait du l’être, puisque que vous étiez toujours obligé de partager votre moment de répit avec une autre personne.

    Ses pas l’avaient emmenée vers l’aile abandonnée. Endroit théoriquement inaccessible et d’un intérêt discutable, vu que presque tout avait été réduit à l’état de ruines. Myosotis s’y rendait quelques fois, quand elle voulait vraiment être seule, et à chaque fois, elle se rendait au même endroit : La galerie des glaces. Elle n’aimait pas forcément le lieu, il y avait presque quelque chose de dérangeant dans cette galerie. On n’exposait pas les morts, une fois le trépas, mais cette galerie qui avait du un jour connaître sa gloire, était maintenant figée dans l’horreur d’une défiguration irréversible. Myosotis n’était pourtant pas touchée par tout ce qui pouvait porter à l’art, parce qu’elle n’avait pas eu le temps d’être éduquée sur la chose, à dire vrai, la jeune femme était un être simple, presque sauvage, puisque là où un parent aurait du lui apprendre, ce fut Mr.H et ses gardiens qui forgèrent plus ou moins durement toute son adolescence et ce qu’elle était maintenant.

    On aurait pu dire que l’endroit était sinistre de jour, de nuit l’effet était doublé. Et l’allumette qu’elle craqua pour allumer la bougie qui alimenterait sa lampe n’arrangea en rien la chose. C’était à la vérité, carrément sordide. Elle aurait du avoir peur, mais elle ne ressentit rien. A s’habituer durant des années à subir et à faire subir les pires traitements, il fallait vraiment qu’on lui sorte quelque chose d’extraordinaire pour l’étonner et lui provoquer une petite émotion.

    Elle s’avança vers un tableau calciné et l’effleura du bout des doigts, lui resta une trace noirâtre qu’elle tenta de faire disparaître en repliant les doigts de sa main sur eux même et en les frottant entre eux, mais cela ne s’estompa qu’un peu. Voilà tout ce que pouvait offrir ce tableau à présent. Peut-être qu’un jour, quelqu’un de curieux, avait effectué le même geste qu’elle, et s’était émerveillé de la texture de la toile, ou de la qualité du cadre, tant dans sa finesse que dans sa finition. Voilà ce qu’il restait de ce qui devait être intemporel. Perspective des plus joyeuses, pour eux qui ne seraient que de passage.

    Elle slaloma entre des débris qu’elle n’identifia pas et s’assit en tailleur, à peu près au milieu de la galerie pour avoir une vue d’ensemble et soupira, ce silence était si rare. Elle en profita pour se laisser aller à fermer les yeux un instant, elle se sentait fatiguée. D’habitude, elle n’avait pas le temps d’y penser.

    En regardant le sol, elle fut surprise par ce qu’elle y vit. Son propre reflet. En effet, elle eut le droit à son visage en plusieurs exemplaires dans les éclats de miroir plus ou moins importants jonchant la salle. Cela la déstabilisa un moment, elle n’avait pas de miroir dans sa chambre. Elle ne savait pas, finalement qui elle était. Elle effleura la naissance de sa mâchoire à son menton, étonnée de ce visage anguleux, toucha ensuite son œil, elle avait oublié qu’elle avait ce tatouage. Elle prit un des débris pour le porter à sa vue et ne comprit pas pourquoi l’image que le miroir lui offrait, ne lui montrait pas une femme épanouie aux traits apaisés. Elle se croyait heureuse, à suivre béatement les directives de Mr.H. Et finalement, on ne lisait sur son fin minois que fatigue, tracas et appréhension. Elle eut l’horreur de constater que finalement, elle était toujours dans la même optique que lorsqu’elle était prisonnière. Certes, désormais, les rôles s’étaient inversés, mais elle restait toujours sous le joug de Mr.H. Elle resterait sa prisonnière à jamais.

    Elle reposa le bout de glace à terre, près de la lampe qu’elle avait déposée au sol. Il faudrait qu’elle pense à retourner dans sa chambre avant qu’elle n’ait plus de source de lumière, sinon la tâche serait ardue. Elle leva la tête vers l’entrée de la galerie, étant sûre d’avoir entendu des pas. A défaut de pouvoir parler, Myosotis avait une ouïe assez fine. Elle ne vit pourtant personne. Prenant sa lampe en main et se levant, dans un automatisme non explicable, elle regarda autour d’elle, avait-elle peut-être rêvé ? Elle ne pouvait pas se manifester par un « Il y a quelqu’un ? », et même si elle avait pu, elle aurait trouvé cela ridicule.

    Elle eut un trop rare sourire qui vint orner son visage en pensant à ce qu’on disait sur cette galerie, certainement pour faire peur aux frêles prisonniers et pour faire parler les plus bavards des gardiens. C’était délicieusement imbécile que cette histoire d’ombre qui hanterait la galerie.
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Pantins Désaticulés {PV Friedrich Vide
MessageSujet: Re: Pantins Désaticulés {PV Friedrich   Pantins Désaticulés {PV Friedrich Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 17:15

    Comme a ses habitudes, l’homme vêtue de rouge flâner de long en large cette grande prison qu’il aimait tant. Il accepté tout ce qu’il entouré : barreaux, gardiens et prisonniers en tout genre, ainsi que de nombreuses pièces qu’il avait hâte de visiter. Il n’avait pas eu le temps de tout faire, il connaissait quelques endroits des plus calmes qui soient, où la paix y règne en maîtresse. Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était dormir loin de tous. Personne ne devait le voir, il n’accepter en aucun cas que quelqu’un le découvre en train de somnoler dans un coin. Il observé furtivement quelques prisonniers a qui les gestes les plus obscènes étaient de mise. Le besoin de toujours vouloir séduire n’importe quel mâle avoisinant. Friedrich était tout simplement obsédé par l’homme dans toute sa splendeur.

    Continuant de marcher lentement, une démarche sur, un petit trousseau de clé à la main qu’il faisait tournoyer à l’aide de son index, il siffloter quelques airs classiques tels que Mozart avec ses Noces de Figaro ou même un petit air de la Flûte Enchantée. Il apprécier les grands de ce monde. Fasciner par la puissance et la détermination d’Hitler, déçu par un comportement relevant d’une légère once de puérilité et de peur. Combattant pour l’armée Allemande, il apprécier les petits travaux fait dans l’ombre, on ne connaissait pas son existence et puis, la souffrance des uns fait le bonheur des autres, le bonheur de Friedrich qui avait aimé plus que tout cette époque de torture et de cadavres à foison. Certes, une époque révolue qui devrait être remise au goût du jour. Pas à pas, il prit l’embranchement vers l’aile abandonnée où de sombre humeur y courait à son sujet. Friedrich n’était un fin croyant de ces choses là, il fallait le voir pour le croire. De simple rumeur pour faire peur. Surement, une destination menant à un secret bien gardé pensait-il.

    Tout en continuant sa visite, il vie quelque chose briller, ne connaissant pas vraiment les lieux, partir à la rencontre de l’inconnu était vraiment quelque chose de très excitant. La peur, le frisson, la montée d’adrénaline était pour lui, un sentiment exquis qui lui bouillonnait le sang jusqu’à son apogée. La sensation de tremblement le rendit excité, il sourit. Le sourire d’un requin, des dents aiguisées, un regard perçant tout sur son passage. La curiosité est un vilain défaut mais, ici, elle mérite vraiment d’être découverte. Les couloirs ici étaient glacials, tout n’était que désolation. Aucune vie à l’horizon, les rumeurs produisaient un véritable effet de terreur chez tous les pensionnaires de l’établissement. Le gris, la saleté, la poussière et tous ces murs brûlés par l’incendie. Une aile désertique où Friedrich pourrait y faire les meilleures siestes de toute sa vie. Enfin, un peu de calme. De plus, il manquait de sommeil.

    Il y a avait beaucoup de portes par ici, certains devait y cacher bien des choses. Inconnus aux yeux de tous. Friedrich aurait aimé regarder ces pièces. Mais, trop fatiguer il poussa un long bâillement. Un léger bruit l’interpella. Reprenant son sérieux, il longea les murs dans un silence. Il avait été entraîné pour être transparent, le camouflage était un art qu’il fallait maîtriser durant la grande guerre. L’ennemi repère très facilement, de plus, ces hommes avaient une ouïe très fine et une vision précise et nette de vous-même dans le noir. Restant en retrait dans la pénombre, il parti dans la direction du bruit. Il tomba alors avec épanouissement, devant une grande galerie de glaces. Tout simplement magnifique que de voir ça. Friedrich décida de s’allumer une cigarette avant de pénétrer dans cette salle. Il allait enfin pouvoir s’admirer devant sa beauté.

    En restant tranquillement cacher il entendit des pas. Par venant vers lui mais de derrière, quelqu’un était dans cette pièce. Il tourna sa tête dans faire le moindre pas et souffle et aperçu, une femme. Elle était face à un tableau, qui avait l’air d’être resté tout seul ici depuis bien longtemps. Une épaisse couche de poussière était maintenant sur les doigts de la jeune femme. Une femme plutôt normal, Friedrich ne l’avais pas encore vue, à vrai dire, il ne fréquenté pas vraiment les femmes ici. Puis, être une gardienne n’est pas digne d’une dame. Malgré son apparence d’excentrique, il n’en était pas moins un homme de classe, éduqué par la haute société aimant pas dessus tout un raffinement des plus pointus. Surtout en ce qui concerne les femmes. Elle ne devait pas ce retrouvé en prison à jouer les durs à cuir. Elle devrait être en robe en train de boire un thé. Il pensait à Rose qui serait outrée de voir une telle chose. De plus elle n’était pas si laide.
    La jeune femme ramassa un bout de verre puis en vue de l’expression de son visage, on dirait que cela faisait une éternité qu’elle ne s’était pas vue.

    Mais la jeune femme semblait avoir repéré quelque chose, surement Friedrich, il semblait avoir été discret mais finalement, il avait perdu quelque peu la main en matière de camouflage. Il ressenti la peur se manifestait chez elle puis lâcha un petit mot pour éviter de lui faire imaginer des choses étranges.

    -« Mademoiselle ne devrait pas s’inquiéter, je ne suis pas la personne qui hante ces couloirs. »

    Il apparu doucement et s’approcha vers lui avec son sourire carnassier, il était pourtant naturel son sourire mais relevé une certaine malice et méfiance à son égard. Il lui adressa un petit signe de la main en s’approchant pas à pas vers la jeune femme. Il n’était qu’à quelques mètres d’elle. Clope au bec, main dans les poches, une démarche assurée et des yeux verts brillants par la petite lanterne que la femme avait en main.

    -« Je ne te ferais rien de mal, je suis juste venu en quête de paix. Cela m’a l’air d’être le lieu idéal pour dormir ne paix ! »
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Myosotis Peake
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MessageSujet: Re: Pantins Désaticulés {PV Friedrich   Pantins Désaticulés {PV Friedrich Icon_minitimeVen 21 Aoû - 12:59

    | La vie est la farce à mener par tous |

    [Arthur Rimbaud – Une saison en Enfer]



    Elle secoua légèrement la tête sans se dépareiller de son sourire lorsqu’elle entendit une voix qui semblait s’adresser à elle. L’avertissement était inutile, elle le savait, mais trouva appréciable que la personne s’annonce, au lieu de la surprendre désagréablement. Elle put bientôt mettre un visage sur la voix qui s’était élevée dans la galerie et le reconnut. Elle connaissait pratiquement tous les gardiens. De cet homme, il y avait quelque chose qui l’avait frappée, c’était son sourire, quelque chose de malsain et de particulièrement dérangeant. Elle se doutait que tous n’étaient pas là pour aider les prisonniers à se relever. Ils avaient tous la même manière violente de procéder mais à des fins bien différentes.

    Il s’approcha d’elle et elle ne bougea pas, elle ne daigna pas répondre au signe de la main qu’il lui fit, elle n’était pas là pour faire camaraderie. Elle pouvait sembler prompte, et ce n’était pas tout à fait faux. Il s’approchait encore, et elle eut tout le loisir de voir l’éclat de ses yeux à travers la monture de ses lunettes. Il parla. Elle eut un haussement de sourcils en entendant ses paroles, tiqua en entendant le tutoiement, ne se faisant pas à l’idée de cette familiarité avec ce qui devaient être ses « collègues de travail », elle n’avait pas de collègue. Il y avait elle et les autres. En aucun cas elle ne voulait se lier avec un individu d’ici, ce serait une trop grande faiblesse de sa part. Elle eut un regard circulaire dans l’endroit où ils se trouvaient. Oui, on pouvait dire qu’ici c’était calme, de là à dire que c’était paisible, il ne fallait pas exagérer. Elle ne prit pas la peine de sortir son ardoise pour lui répondre, Myosotis ne l’utilisait que pour Mr.H et ses fonctions de gardiennes. Il y avait aussi Pavel. Mais ça, c’était une autre histoire.

    Elle allait partir, légèrement agacée par le fait qu’il n’y avait vraiment aucun endroit dans cet établissement qui ne soit à partager avec quelqu’un, restait sa chambre. Et encore, savait-on jamais. Elle toisa le gardien en face d’elle, et ne daigna toujours pas faire le moindre effort de communication. Cela faisait longtemps qu’elle se passait des règles de courtoisie. Pourtant, elle ne sut pourquoi mais elle s’arrêta en plein élan et revint vers lui, elle devait toujours savoir s’il la regardait ou non, puisque sinon il ne pouvait pas comprendre. Une fois qu’elle eut capté son attention, elle se frappa le haut du buste plusieurs fois et entrouvrit la bouche. Normalement, il devrait comprendre qu'elle était prisonnière de son mutisme.

    Il fallait qu’elle établisse le minimum de relation avec les autres gardiens, rien que pour son propre intérêt d'abord et puis aussi pour celui de Mr.H., elle sortit donc à regret son ardoise et écrivit son nom et prénom pour lui tendre. Il allait peut-être en faire de même, mais elle le connaissait déjà : Friedrich Sutcliff.

    Elle pensa à ce qu’elle lui aurait répondu si elle avait pu, certainement un « Sinon votre chambre semblait pas mal appropriée pour dormir ». Elle observa plus attentivement son vis-à-vis, mis à part sa cigarette et son sourire, il n’était venu sans rien d’autre. Pas de couverture et encore moins de lumière. Elle se demanda comment il avait pu arriver ici aussi facilement. Son habit paraissait propre. Elle lui reprit l’ardoise des mains et essuya la craie d’un revers de manche de son pull trop grand.

    « Vous n’êtes pas de garde cette nuit ? Je n’aime pas cet endroit, mais je pensais n’y trouver personne. Il faut croire que je me suis trompée. Vous allez dormir dans les débris de glace ? »


    Elle lui refourgua l’ardoise et se pencha pour ramasser un des éclats à ses pieds, vraiment, cet endroit était comme une âme brisée, et pourtant elle aussi, un instant plus tôt avait réussi à y trouver un certain repos. Paradoxal. Elle lui montra comme pour appuyer son propos et lui montrer ce qu’elle considérait comme de la bêtise. Elle le lâcha pourtant, s’étant coupé le pouce avec. Il s’éclata au sol. Portant le doigt à ses lèvres, elle continua de fixer son « interlocuteur ». Et penchant vers elle, l’ardoise qu’il tenait toujours en main, écrivit de sa main valide :

    « Bonne journée ? Vous avez eu votre quota de violence ? »

    Le fait qu’elle ne puisse pas s’exprimer lui conférait une certaine neutralité, aiguisé par son visage toujours fermé. Le ton n’en aurait été pas moins ironique. Elle avait de la pitié pour les prisonniers, mais c’était bien du mépris qu’elle ressentait face aux gardiens de High Creek.
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