Nom : Quiñones. Si t’écorches le « ñ », je t’écorche autre chose. Pigé ?
Prénom : Eva-Yolanda Maricruz
Surnom : Eva. Celui qui m’appelle Evy, je lui casse le bras.
Âge : 24 ans
Nationalité : Mexicaine
Sexualité : Hétéro. Essayez de vous approcher, les filles, vous verrez comment vous serez reçues.

Rôle : Gardienne


.En détail

Description physique :
Euh, faut que je me décrive ? Bien. Je suis une femme. Évite de plonger ton regard dans mon décolleté, crapaud, ou je t’en mets une. À voir la couleur de ma peau, tu devrais deviner d’où je viens. Mexique, si tu vois pas. Un superbe mélange de conquistadors et d’autochtones et paf ! voilà Eva. Même ici, en plein mois d’octobre permanent, je reste bronzée. D’ailleurs, tu devrais prendre exemple. C’était la mode, autrefois, d’être blanc comme un linge, mais plus maintenant. Pas besoin d’aller à Saint-Tropez pour moi. J’aime être Mexicaine, des fois, tu peux pas savoir. Regarde, mes cheveux, tu vois ? Brun, filasses, ils dorent un peu au soleil. Je les ai coupés l’année dernière. Marre de trimballer avec une tignasse de princesse. Là, comme ça, ils sont juste assez longs pour pouvoir les attacher, et assez courts pour sécher vite et foutre la paix le matin.
Tu veux connaître mes mensurations ? Oh, rougis pas, crapaud. 90-60-90. Si, si. Je pourrais t’en mettre, des créations de Coco Chanel. Bon, okay, je fais peut-être pas un 90 de tour de hanches. Mais j’ai une croupe de Mexicaine, quoi ! Le genre que t’as envie de prendre à deux mains et... enfin, non, peut-être pas toi. Je suis pas grande, mais je pense être plutôt bien foutue.
Je suis une Américaine. Pas des États-Unis, note bien, mais d’Amérique. Alors forcément, je porte les fringues de là-bas. Pas du pays, ceci dit. Je me vois bien avec un sombrero, à danser le jarocho. Nan, je porte des blue-jeans. C’est la mode, maintenant. Ça vaut rien et c’est solide comme un roc. Et le haut, ça dépend de mes humeurs. Mais ce qu’il y a dedans, crois-moi, c’est pas du chiqué.
Tu vois, là, sur mon bras ? C’est un tatouage. Nan, j’veux pas voir le tien. Regarde, c’est chouette, non ? Une rose. Comment ça, j’ai pas l’air féminine. Tu veux ma main dans ta...? Je peux être très féminine. Vas-y, drague-moi, tu verras. Regarde mon visage, mes lèvres, mes yeux. C’est pas féminin, ça ? Une petite robe – ouais j’en ai, et alors ? – les cheveux détachés, un peu de maquillage, et tu verras si tu craqueras pas. Bon, peut-être pas toi, crapaud...


Description psychologique :
Bon, tu l’auras compris, j’ai pas la langue dans ma poche. Mais bon, j’ai quatre frères : comment veux-tu que je sois douce et crémeuse ? J’ai jamais été comme ça. Quand j’étais gosse, je jouais dans les rues de Veracruz avec mes frères. Il a bien fallu que je me forge un caractère. Ils me protégeaient de tout, mais j’avais intérêt à pas me laisser marcher sur les pieds, à montrer que j’en voulais. Et j’en veux !
J’ai toujours voulu être flic. Si j’avais été un homme, crois-moi, je serais devenue flic. Malheureusement, je peux pas porter la moustache, moi : pas d’uniforme, dans ce cas. Tu peux pas savoir à quel point c’est frustrant. Je sais que je vaux autant qu’un homme. Bon, j’ai pas une force extraordinaire, mais je peux en mâter plus d’un. Et surtout, j’ai du caractère. Un sale caractère. Si on me cherche, crois-moi, on me trouve.
Je suis pas une méchante, en fait. Tu sais, si on m’offre des fleurs, je vais rougir, comme toutes les filles. Bon, d’accord, après, je vais rouler une pelle, mais d’abord, je vais rougir. Et si on me prend dans le sens du poil, je peux être vraiment sympa. Tu vois, je suis sûre qu’il y a de braves gosses parmi les Prisonniers. Peut-être que certains sauront me toucher et que je me lierai d’amitié avec eux. Oh, t’inquiète, je me laisserai pas embobiner. Je pense savoir discerner le vrai du faux, savoir quand on essaye de m’avoir. Mais ceux qui sont sincères – et qui m’emmerdent pas – je peux être cool avec eux.
Par contre, ceux qui m’emmerdent, je peux te garantir qu’ils vont le sentir passer. J’aime pas qu’on se foute de moi. J’ai passé assez de temps dans les rues de Veracruz pour savoir comment me battre : mes frères m’ont appris. Crois-moi, je m’en suis pris, des coups. Maintenant je sais les rendre. Les choses seront vite claires : si t’es réglo, je serai réglo. Si tu l’es pas, tant pis pour toi.

Histoire :
Tu me saoules, avec tes questions à la con. Je suis Mexicaine, je te l’ai dit. Je m’appelle Eva-Yolanda Quiñones. Je suis née en 1926 à Veracruz. Ma mère s’appelle Anna-Maria, et mon père, c’est Jesus. Mais nan, crapaud, pas Jésus – pardon Seigneur. Il porte le même prénom, c’est tout. Mes parents n’ont rien de particulier. Ce sont des gens biens. Ils ne sont pas riches, pas importants, quoi que mon père fasse souvent l’animation dans les mariages à Veracruz, avec sa guitare. Mais sinon, rien. J’ai quatre frères aînés, Miguel, Felix, Rafael et Ernesto. Miguel, c’est le plus âgé, il a vingt-sept ans. Felix en a vingt-six, Rafael vingt-cinq, et moi vingt-quatre. Fais pas cette tête, ma mère n’est pas une lapine. C’est juste que, voilà, ça s’est passé comme ça. Après moi, y’a eu Ramirez, mais il est mort à deux ans d’une fièvre, et puis Guadalupe. Guadalupe aurait vingt ans, maintenant. Elle est morte à dix-huit ans.
J’avais pas une vie facile tous les jours, mais franchement, je me suis tapée des séances de franche rigolade. Dès que j’ai su marcher, j’ai suivi mes frères partout. Guadalupe, elle n’était pas comme ça. Elle était plus douce. Tu sais, le genre de fille qui reste sagement à la maison en tricotant avec Maman. Moi, non, fallait que je suive les garçons. On traînait dans les rues de Veracruz. On faisait jamais de conneries – Papa nous aurait fait la peau. On jouait au ballon, à cache-cache, on tyrannisait les chats errants. C’était la bonne époque. Rafael aimait bien Guadalupe, il n’arrêtait pas de lui ramener des petits cailloux brillants et des trucs du genre. Moi, je m’entends mieux avec Miguel et Ernesto. Maman disait que si on n’avait pas été frères et sœurs, j’aurais sûrement fini par épouser l’un d’eux. Quand j’y repense, j’aurais bien aimé trouver un homme comme eux. Ce sont vraiment des gars biens. Ils ont épousé des filles très biens aussi. Y’a que Felix qui s’est pas marié. Il a préféré devenir prêtre. Je crois que ça lui va bien. En tout cas, il est heureux. C’est le principal, non ?

Mon enfance s’est déroulée comme ça. J’étais heureuse. Je n’aurais pas voulu avoir une autre vie. Je suis sortie pendant un temps avec un garçon de Veracruz, quand j’avais quinze ans. Il s’appelait Javier, c’était le garçon le plus mignon du quartier. Au bout d’un moment, il m’a reproché d’être trop souvent en vadrouille, et on a rompu. Je me demande ce qu’il est devenu...

Je voulais être flic, je te l’ai dit. Comme Miguel. J’ai passé les tests avec lui. On connaissait les flics du coin, puisque Miguel traînait en permanence du côté du commissariat, et ils m’ont laissée tenter. J’aurais pu être prise, n’empêche : j’ai obtenu de bons résultats au test. Mais bon, je suis une femme. Les femmes ne sont pas flics. Alors j’ai fait des études pour être institutrice. Je me voyais bien mettre des taloches aux élèves dissipés. J’ai obtenu mon diplôme l’année où Guadalupe est morte.
Elle avait dix-huit ans, quand elle s’est suicidée. Des touristes étaient venus à Veracruz. Des gens riches. Ils étaient bien habillés, ils parlaient bien. C’était des Anglais. L’un d’eux s’est entiché de Guadalupe. Faut dire qu’elle était sacrément belle ! Tu vois moi ? Eh bien, elle était cent fois plus belle que moi. Féminine, douce, gentille. Elle voulait être danseuse. Il l’a vue danser, cet enfoiré, et il en est tombé amoureux. Mais pas elle. Elle, elle voulait se marier avec Victor, qui trimait pour lui acheter une bague de fiançailles. Alors quand elle a repoussé l’Anglais, cet enfoiré l’a forcée. Il l’a violée dans une ruelle. Guadalupe ne l’a pas supporté. Deux mois après, elle s’est pendue dans la grange en laissant une lettre qui expliquait ce qui s’était passé. C’est Rafael qui l’a trouvée. Il a un peu pêté les plombs après. Heureusement qu’Ofelia, sa fiancée, était là. Enfin...

Les Anglais sont repartis, il n’y a pas eu de procès. Mais moi, je voulais pas laisser ça comme ça. Pas question. J’étais pas toujours gentille avec Guadalupe, mais c’était ma petite sœur. C’était mon sang ! Je suis allée au port et j’ai embarquée clandestinement sur un bateau pour l’Espagne. J’avais pas les moyens de me payer le trajet, mais je me suis débrouillée pour avoir de la nourriture. De l’Espagne, je suis passée en France, et je suis montée jusqu’à Calais. De là, j’ai pu trouver un bateau de pêche qui a bien voulu m’emmener jusque sur la côte anglaise. Je connaissais le nom du gars, je l’ai cherché. Il a fallu que j’apprenne l’anglais rapidement. Après pas mal de recherches, j’ai appris que le gars était avocat. Je suis allée au tribunal où il bossait, à Londres. J’étais prête à le buter. Je m’étais procurée une arme avant de partir de Veracruz ; c’est Miguel qui me l’a donnée. Il n’a pas voulu savoir ce que je comptais en faire, mais je pense qu’il avait une petite idée. Bref.
Je suis allée au tribunal, donc, prête à le flinguer en pleine audience, quitte à me faire pendre ensuite. Mais j’ai même pas eu à faire quoi que ce soit. L’audience n’a pas eu lieu. Le gars venait d’être retrouvé poignardé dans son bureau. Je sais pas qui a fait ça, mais sur le coup, je savais pas trop si j’étais heureuse ou déçue de pas avoir pu le faire moi-même. Je suis restée au tribunal jusqu’au soir. Je savais plus quoi faire. Faire la route en sens inverse pour rentrer à Veracruz, je pense que j’aurais dû faire ça. Mes parents auraient été ravis d’apprendre la mort de ce gars. Mais je suis pas rentrée.

Le soir, alors qu’un garde me mettait dehors, j’ai croisé ce type. Mr. H. Il sortait d’une audience. J’ai tout de suite vu qu’il était... spécial. Il m’a parlé, il m’a proposé un boulot. Presque un boulot de flic. Il avait l’air du genre à faire autant confiance aux femmes qu’aux hommes, et j’ai voulu en savoir plus. J’ai accepté. Et voilà, ça fait un an que je suis là. Et putain, je le regrette pas du tout.


A savoir : Bah, rien. Sauf que j’ai toujours l’arme de Miguel en ma possession. Mais t’inquiète, crapaud, personne ne la trouvera. Elle est bien cachée. Oh, et, MacCartaigh... ça ne t’ennuie pas que je t’appelle crapaud ?


.Divers

Avez-vous lu le règlement ? Quoi ? Nan, mais, sans rire, t’as vu le pavé ? [code bon by jailbait] J’ai autre chose à faire.
Commentaires divers : Nan, rien.