High Creek's Jail
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Une prison un peu étrange...
 
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Nuit pas comme les autres, et rencontre [libre]

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Nuit pas comme les autres, et rencontre [libre] Vide
MessageSujet: Nuit pas comme les autres, et rencontre [libre]   Nuit pas comme les autres, et rencontre [libre] Icon_minitimeLun 4 Mai - 20:19

Le temps passé de telle façon à ce que Lucie ne se rappela plus depuis combien de temps était-elle entrait à High Creek, une semaine ou un mois cela lui était bien égal. Elle avait adopté rapidement la routine de la maison, levée, petit-déjeuner, travail, déjeuné, travail, soupé, temps libre, couché. Les jours se suivaient et se ressemblaient, et Lucie se confondait de plus en plus avec les autres pensionnaires. Tout d’abord, elle avait été surprise, personne ne semblait heureux et mais elle avait très bien compris pourquoi. Au début, elle avait essayé de trouver des bons côtés, des petites choses, mais cela était rare et sa liste était restée vide. Chaque jour qui passait la rendait un peu plus triste, un peu plus amorphe, il lui semblait même que elle avait de plus en plus de mal à réfléchir, et elle s’était dit après une dure réflexion que la nourriture contenait peut-être quelque chose qui la rendait comme tout les autres, vide d’esprit, mais il était plus probable que ce fut l’endroit lui-même qui insufflait cette énergie négative. Elle avait essayé après quelques jours de fuir, pas au sens propre, elle n’était pas folle car lorsqu’elle avait aperçu les hauts murs, interminables qui entourés la propriété, cela l’avait très vite refroidi. Bien sûr, l’idée lui avait traversée l’esprit, s’enfuir, ne pas se retourner et se terrer dans un bois sombre, jusqu'à tant qu’on arrête de la rechercher, comme tout le monde peut-être, ou peut-être pas.

Elle ne souffrait pas vraiment du règlement stricte, non cela lui semblait bien maigre par rapport au fait qu’elle n’avait pas revu son petit frère, depuis combien de temps déjà ? Cela lui avait échappé, comme beaucoup d’autres choses… Son frère, son petit et unique frère, elle qui l’aimait tant, et c’était ce qu’elle regrettait le plus, ne pas pouvoir l’embrasser, jouer avec, le consoler lorsqu’il faisait un cauchemar… Elle trouvait cela horrible, et c’était pour elle la pire punition, le manque de son frère et peut-être aussi un peu ses parents, mais cela était différent.

C’était une journée tout à fait normale, elle s’était levée, à 5h30 comme tout le monde, comme tous les matins, puis elle avait travaillé, sur des choses qu’elle connaissait déjà, et c’était ennuyée avant de rejoindre le réfectoire, elle avait eut ensuite toute l’après-midi, étude dirigé, et avait fait sagement ses devoirs, comme tout le monde.

C’était platonique, trop platonique, elle ne se cessait de se répéter cela sur le chemin qui menait de la salle d’étude au réfectoire, suivant la masse des pensionnaires qui marchaient d’une démarche pataude, elle ne se distinguait pas des autres, oubliant presque la grâce naturelle qui l’habitait d’habitude, elle avait l’impression que tout déteignait sur elle, les murs qui lui donnait une couleur grisâtre, tout comme ses vêtements qui avaient semblé eux aussi être plus gris, les pensionnaires qui lui enlevait son habituelle joie de vivre… Que c’était ennuyant !!! Mais la fin de la journée approchait et emmenait avec elle, les quelques heures de libertés, ou l’on pouvait faire ce que l’on voulait, et qui était permis, autrement dit peu de chose. Mais aujourd’hui était un peu plus important pour Lucie car elle avait l’intention de visiter un peu les lieux, notamment l’aile abandonnée. Elle savait peu de chose sur celle-ci si ce n’est qu’elle avait brulée, il y a longtemps, et que l’argent avait manquée pour la restaurer, d’où le fait qu’elle était abandonnée.
La joie l’avait presque de nouveau habitée lorsqu’elle avait pris sa soupe de légumes, plutôt d’eau que de légumes. Et contrairement aux autres pensionnaires, un petit sourire se dessinait presque sur ses lèvres. Elle allait faire quelque chose de nouveau, d’excitant, enfin façon de parler. Mais tout ici, prenait des proportions démesurés, le simple fait de dessiner était pour elle déjà important. Alors qu’avant elle faisait cela naturellement, tout le temps.

Et c’est presque avec empressement qu’elle rejoignait son dortoir, grimpant deux à deux les escaliers. Elle arriva rapidement dans sa chambre, ou plutôt sa cellule, une petite pièce qui semblait avoir été réduit au maximum permettant juste de contenir deux lits, deux tables de chevets ainsi deux petites armoires, contenant les maigres effets personnels du prisonnier. Elle n’eut pas besoin de chercher longtemps ce qu’elle voulait, son carnet de dessin ainsi qu’un petit porte-plume, contenant son matériel de dessin très sommaire, un crayon de bois et une gomme, mais c’était mieux que rien. Son carnet a dessin était ce qu’elle trouvait le plus important ici, plutôt épais il contenait des milliers de pages, dont quelques centaines déjà utilisées, une esquisse de son frère, de ses parents dans le salon, sa maison, le jardin, la bonne Maria s’affairant à la cuisine. Mais ce qui lui manquait c’était ses nouveaux lieux, où elle se trouvait High Creek. Elle avait décidé cette nuit, de dessiner un par un tout les endroits qu’elle pourrait. Cela l’occuperait pendant un petit moment et c’est ce qui compté, qu’elle s’occupe, et qu’elle arrête de ruminer son chagrin.

Elle avait été plus calme lorsqu’elle avait redescendu, et avait tenté de passer inaperçu, les pensionnaires étaient tous de sortis ce soir, couloir, hall, jardin, aucun de ses lieux étaient déserts. Lucie marchait calmement, se concentrant sur les pas qu’elle faisait, tête baissé vers le sol, carnet sous le bras, vêtue d’un pantalon et d’une chemise blanche recouverte par un pull de laine noire. C’était une tenue plus simple, les jupes ne les ayant jamais attirées. Elle arriva bientôt devant les décombres de l’aile, et pendant quelques instants la contempla, en silence, tête levée. Elle n’eut aucun mal de trouver une brèche dans le mur, derrière un énorme buisson. Sa petite taille lui permit de passer sans encombre, et elle se retrouva dans une sorte de couloir. Les lambris étaient entièrement calcinés, et le sol semblait peut stable, mais elle ne tarda pas d’arriver dans une petite salle, nue et vide, seule une porte noirci par les flammes ornée le mur en face de Lucie, qui se dirigea vers elle. Lorsqu’elle tenta d’ouvrir la porte, plusieurs morceaux de bois tombèrent sur les pieds de Lucie, dans un petit crépitement, la porte s’ouvrit sans mal, ne tenant plus que par un fil à ses gonds rouillés. La pièce qui se trouvait derrière valait le coup d’œil, bien sûr elle aussi était en mauvais état, mais les quelques vestiges montraient que cette pièce avait du être autrefois assez belle. C’était une pièce rectangulaire, très longue, partageait d’un côté par des vitres couvertes de poussières et de l’autre des miroirs pour la plupart brisés, les éclats répandus sur tout le sol. Il y avait aussi quelques débris de statues, certaines étaient encore intactes, mais plutôt rare. Seuls subsistaient les socles de ces mêmes statues. Elle s’arrêta alors et observa la pièce quelques instants, décidant alors qu’elle serait la première à passait sous sa mine. Elle chercha ensuite un endroit où s’installer, qu’elle trouva rapidement, un socle de statue, large, et à l’opposé de la pièce qui lui permettrait d’avoir une vue globale. Elle marcha plutôt rapidement, pressée de commencer et ne tarda pas à se retrouver perché sur le socle, à 1m50 de hauteur, en tailleur, dos appuyé contre le mur, son carnet ouvert à une nouvelle page sur ses genoux.
Et elle commença… elle détailla alors plus minutieusement la pièce, dessinant d’un trait fin, rapide, et agile, les contours de la pièce, les murs noircis, les vitres, les miroirs encore aux murs, finissant par les petits détails. Le temps passait rapidement, elle s’amusait beaucoup, son imagination l’avait emportée, et elle s’affairait maintenant à dessiner la pièce d’une nouvelle façon cette fois-ci, restaurée ou comme elle aurait put l’être avant c'est-à-dire somptueuse. Mais elle s’arrêta alors, remarquant juste à côté d’elle, dans la pierre des écritures, un nom et une date, et cela lui donna une idée. Elle trouva sur son socle, un morceau d’éclat de miroir, et elle tenta de graver à son tour son nom dans la pierre, comme l’avait fait cette Edward, 5 ans plus tôt. Lorsque cela fut finit, elle reprit son travail, mais ses yeux se fermèrent, elle tenta bien sûr de lutter, ne lui restant plus que quelques détails à finir, mais le sommeil fut plus fort, et sa tête vint alors reposer un peu plus contre le coin du mur, ses mains se desserrant, laissant glisser son carnet, près d’elle, à moitié dans le vide, et sur le socle.

Elle ne se rendit pas compte combien de temps elle avait dormi, c’était un sommeil sans rêves, ni cauchemars, paisibles et reposant. Elle aurait pu rester toute la nuit si elle n’avait ouvert brusquement ouvert les yeux, réveillée par…. Par quoi déjà ? Me**de, il devait se faire tard, le couvre-feu devrait être passé depuis un bon bout de temps. Et c’est alors qu’elle remarqua ce qui l’avait réveillé, et elle se mordit la lèvre, sentant les ennuis venir… un garçon, ou plutôt non, un homme, si on pouvait encore considérer les gardiens comme des hommes.
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Tsume Rosebury
Tsume - Loup Solitaire
Tsume Rosebury


Identité
Âge: 20 ans
Relations:

Nuit pas comme les autres, et rencontre [libre] Vide
MessageSujet: Re: Nuit pas comme les autres, et rencontre [libre]   Nuit pas comme les autres, et rencontre [libre] Icon_minitimeLun 1 Juin - 16:27

Cela ne faisait que quelques jours que Tsume était arrivé dans cet établissement pour le moins étrange. Une maison de redressement? Il n'en était plus si sûr. Certains pensionnaires semblaient complètement éteints. D'autres tremblaient à la simple vue de certains des gardiens. Le jeune homme était sûr de ne pas les avoir encore tous croisé, mais ça risquait d'arriver à un moment ou à un autre.

Pour le moment il n'avait pas encore eu de véritable anicroche avec ses cerbères. Mais vu son caractère ça risquait d'arriver un jour ou l'autre. Mais jusqu'à présent il ne leur avait donné aucun motif de reproche, si ce n'est éventuellement son regard insolent. Ses yeux d'or avaient déjà fait plus ou moins d'effet. Il était effectivement curieux d'avoir des iris de cette couleur, sans compter ses cheveux gris alors qu'il n'avait encore que 20 ans. Mais c'était ainsi qu'il était né et il était habitué depuis toujours aux regards de travers.

En quelques jours il n'avait fait aucun pas de travers. Debout tôt, les séances de cours où il n'apprenait rien puisqu'il avait déjà fini son cursus. Ensuite des heures de table où il ne mangeait que quelque nourriture pour le moins insipide et peu ragoutante. Mais le corps avait besoin de se sustenter aussi fallait-il ingérer ce qu'on leur donnait. L'après midi il faisait les travaux qu'on leur demandait sur la moitié du temps donné. Aussi l'autre moitié il la passait à regarder les mouches voler ou à gribouiller sur les feuilles.

Il commençait déjà à s'ennuyer. On lui avait transmis le règlement le jour de son arrivée. Il l'avait lu vite fait. Il savait qu'il y avait une aile interdite aux prisonniers. Oui, il se considérait comme un prisonnier. Généralement dans une maison de redressement ce sont plutôt des pensionnaires qui sont là. Mais ici, à High Creek, ils étaient prisonniers. Il avait déjà vaguement entendu dire que certains gardiens avaient le droit de torturer leurs prisonniers si ceux ci ne se pliaient pas au règlement où s'il essayait de se rebeller. Tsume ne prit pas vraiment ces rumeurs au sérieux. Au sortir de la guerre il pensait que ce genre de pratique devaient être abolies...

Il oubliait qu'ici le temps ne semblait pas avoir de prise, et ce qui était sensé être ne l'était pas forcément. Mais tout cela il risquerait de le comprendre plus tard, il n'était là que de puis trop peu de temps. Il n'avait tiré que quelques jours de sa peine et il en avait pour quelques mois au moins.

Faisant fi des rumeurs et du règlement, un soir, submergé par l'ennui il décida de partir en excursion. Il attendit que son voisin de chambre soit endormi, que les pas du gardiens se soient éloignés dans le couloir pour ouvrir doucement sa porte. Celle ci eut la bonne idée de ne pas grincer pour une fois. Un regard à gauche, un coup d'oeil à droite, personne. La voie était libre. Se glissant furtivement dans le couloir il longea les murs sans bruit. Il quitta alors le couloir des cellules et s'engagea dans un couloir où il n'avait jamais vu personne.

Il marcha pendant un certain temps. De part et d'autre du couloir se trouvaient des portes qui semblaient ne plus s'être ouverte depuis bon temps. Il enfila ainsi plusieurs couloirs. Enfin il arriva devant ce qui devait être l'aile abandonnée. En effet les mur étaient en piteux état. Dans certains coins le plâtre des murs s'était effrité. A d'autres endroits on pouvait voir les traces noires qu'avait laissé un incendie. Il observa ainsi l'encadrement d'une porte ouverte.

Celle ci venait d'être ouverte. Quelques débris de bois trainaient par terre. Il les contourna et entra dans la pièce. C'était une pièce énorme. Tsume venait d'une famille aisée qui avait su conserver sa maison malgré la guerre. Mais même dans cette maison il n'avait jamais eu une pièce pareille à celle ci. Haute de plafond, large et longue elle aurait pu contenir presque deux étages de sa propre maison.

Tout à son observation des lieux, il ne fit pas attention à l'endroit où il posait les pieds et failli se prendre les pieds dans quelque chose qui ressemblait à un reste de tapis. Son pied claqua sur le sol alors qu'il reprenait son équilibre.

Il se retourna d'un coup pour voir si par malheur un gardien était dans les parages. Apparemment tout était calme dans le couloir. Il soupira et fini par hausser des épaules. Il avança dans la pièce où des rayons de lune dansaient dans ce qui restait des fenêtres. Il vit alors qu'une jeune fille se tenait droite comme un i sur un des socles. Apparemment c'était une des "pensionnaires" de ce lieu.

Elle s'était peut-être endormie... Quel drôle d'endroit pour s'endormir. Les yeux d'or de Tsume la fixèrent comme s'il essayait de la sonder. Du haut de son 1m80, elle devait probablement le prendre pour un des gardiens vu la terreur qu'il lisait dans ses yeux. Il était vrai que son allure n'était pas des plus engageante. Tout habillé de cuir, sa grande tache de dépigmentation en forme de croix sur son torse et ses cheveux gris pouvaient peut-être porter à confusion.

Il s'avança alors plus dans la pièce pour laisser les rayons de lune l'éclairer. Un sourire se dessina sur ses lèvres. La terreur de la demoiselle l'amusait. Il s'arrêta à environ deux mètres du socle et continua à la regarder. Les mains dans les poches, il finit enfin par ouvrir la bouche.


"Arrête de faire des yeux ronds, je suis pas un gardien..."

Sa voix était grave et gutturale. Elle semblait rouler dans l'air comme le tonnerre. La curiosité reprenant enfin le dessus sur son amusement il se laissa aller à une question.

"Qu'est ce que tu fous là à une heure pareille?"
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